La politique de recyclage et de traitement des déchets ménager a été mise en œuvre en 1992. Depuis cette année, les habitudes des Français ont changé et actuellement plus de 65% des emballages retrouvent une seconde vie par le recyclage. Toutefois, proportionnellement aux exigences des différentes mesures environnementales et l‘augmentation croissante de la production d’ordure, la facture semble s’alourdir de jour en jour.
Les causes et les mesures à prendre
La gestion des déchets n’a jamais été un enjeu aussi important qu’aujourd’hui. Elles concernent les autorités à toutes les échelles, mais aussi chacun des consommateurs qui sont la source des déchets.
Face à un environnement qui se dégrade de plus en plus, les gouvernants ont décidé de prendre les choses en main. C’est ainsi que des sommets tels que le Grenelle de l’environnement ou les directives européennes ont majoré les coûts de traitement des déchets.
Depuis, des mesures adaptées au recyclage des déchets ont été prises, telles que le tri sélectif, le compostage… En parallèle, les coûts de fonctionnement des unités ont augmenté au fur et à mesure. C’est ainsi qu’ont été et vont encore être majorées les taxes spéciales telles que la Taxe générale sur les Activités polluantes ou encore la Taxe ou aussi la Redevance d’enlèvement des Ordures ménagères (TEOM et REOM).
Face à un déséquilibre évident provoqué par une baisse progressive des recettes du traitement, les politiques proposent pour juguler la hausse des déchets un ensemble de mesures destinées à un comportement plus responsable de la part des consommateurs.
Une attitude qui tend par exemple à plus avantager les produits certifiés « Eco-emballage » lors de son achat.
Les ordures ménagères de plus en plus chères ?
Le coût du traitement des déchets est en perpétuelle hausse et la Cour des comptes dénonce à ce propos un budget mal maîtrisé. Les associations de consommateur notent aussi un manque de transparence total quant aux tarifications pratiquées.
La facture totale coûte chaque année aux Français plus de 7 milliards d’euros ce qui représente 124€ par habitant. Des sommes en augmentation de 5 à 6% par an, selon l’Ademe, conséquence de la modernisation et du développement des déchetteries.
Les sommes sont réparties entre le traitement des ordures dont la tonne coûte en moyenne 169€ pour les collectivités locales et 183€ la tonne pour les déchets résiduels.
En plus des hausses successives, les coûts ne sont pas forcément les mêmes sur toute la France. UFC-Que Choisir dénonce d’ailleurs cette disparité dans un rapport du 20 octobre dernier.
Dans cette étude, l’association de défense des consommateurs note qu’en moyenne le coût par habitant du traitement des déchets est de 99€. Pourtant, des inégalités existent avec des factures dans certaines villes comme Marseille ou Biarritz qui peuvent atteindre presque le double de cette somme.
De même, ce groupement décrie une augmentation abusive des taxes de fonctionnement non proportionnelle à la destruction des déchets. La TEOM a par exemple connu une pente ascendante de 7,1% en 2009 soit des recettes fiscales qui ont quadruplé en moins de 20ans.
Avec une transparence des organismes publics faible, l’UFC-Que Choisir révèle que les documents relatifs au traitement des déchets n’informent pas assez les consommateurs. Seul 92 des collectivités publiques sondées sur les 150 ont communiqué leurs chiffres sur le sujet.