La crise continue de s’amplifier et porte atteinte au marché de la consommation immobilière. Les mesures actuelles pour juguler la crise a des impacts sur tous les secteurs. Cela se ressent actuellement avec l’effritement du pouvoir d’achat des Français et les nettes augmentations des diverses aides et taxes au logement. Un contexte difficile Le marché de l’immobilier s’adapte au contexte du marché. Et le marché actuellement ce sont les consommateurs qui voient leur pouvoir d’achat baisser dangereusement. Les différentes associations tirent déjà la sonnette d’alarme face aux différentes augmentations que subissent tour à tour les frais pour accéder à un niveau de confort normal : les prix de l’énergie, les consommations intermédiaires, les taxes et l’accès au crédit immobilier entre autres. Une baisse a été constatée et atteint presque 2,7% de réduction des prix en moyenne. Un repli qui fait suite à une relance du marché depuis 2007 et qui constitue la première baisse significative depuis 2 ans.Une moyenne toutefois qui se répartit en fonction des zones géographiques concernées. Les prix de l’immobilier ont ainsi diminué de 9,7 % à 3,7 % respectivement pour la Bourgogne et la région PACA. À l’inverse, les prix en région parisienne ont connu une hausse de 2,3% au cours des derniers mois. La menace qui plane sur le secteur est aussi une hausse considérable de l’offre par rapport à la demande. En effet, les mesures budgétaires concernant les différentes taxes accusent une tendance haussière. Plus particulièrement, la hausse de l’imposition des plus-values immobilières conduit les propriétaires à se débarrasser plus vite de leurs biens. Cette hausse prévue pour le 1er février prochain accélère les ventes de biens immobiliers pouvant entraîner une régression massive des prix dans les mois à venir. L’offre qui viendra dans les temps prochains ne correspond pas toutefois à la demande des consommateurs. Le chômage atteint actuellement des sommets, car de nombreuses entreprises ne supportent pas les effets de la crise. Ce qui contrecarre économiquement le financement de nouvelles acquisitions immobilières. Les banques suivent également la même tendance avec des taux de remboursement en augmentation de plus de 4,30% par exemple pour les emprunts échelonnés sur une période de 20 ans, soit un point de plus qu’à la même époque l’année dernière. Les solutions proposées L’association CLV formule dans un document du 07 octobre dernier, un ensemble de propositions pour améliorer la situation de manière sensible. Des grandes lignes retenues de ce document notamment, concernent une plus grande transparence des professionnels du secteur. La tarification des services fournis aux consommateurs devrait être centralisée au niveau d’un portail Internet afin de faciliter le choix et la comparaison en fonction des revenus de chaque foyer. De même, afin de soulager le pouvoir d’achat de la population, la technique de double affichage lors d’activités promotionnelles devrait être plus stricte.Et enfin au niveau des impôts, l’imposition devrait plus taxer les éléments non considérés comme vitaux. Une implication plus conséquente des pouvoirs publics est donc à encourager face aux hausses consécutives dans le secteur immobilier. Des offres sans rapport avec les moyens de la demande ne pouvant qu’entraîner sur le long terme une lente récession du secteur.