LA CLOCHE DES BAGNES
Brest, Lorient, Rochefort et Toulon des ports ou la construction navale était active dans les arsenaux et ou la main d’œuvre était importante, les individus condamnés aux bagnes étaient de ces hommes employés quasiment gratuitement. Mais l’ordre dans ces arsenaux devait être maintenu et ce personnel extra devait obéir à la cloche:
Celle-ci rythmait la vie des bagnards du lever au coucher du soleil.
A Rochefort au coup de canon de Diane qui sonnait le réveil, on commençait à déferrer.
Au son de la cloche c’était l’embauche. Puis c’était encore au son de la cloche que l’on recevait la ration journalière de nourriture.
Au Bagne de Toulon
Le matin au coup de canon de l’Arsenal répondait la cloche du bagne, appelée Quart d’œil
« La cloche du bagne venait de sonner le repas de midi les chiourmes de la grande fatigue cherchaient l’ombre car le soleil de juin flamboyait sur Toulon » - (Ponson de Terrail La résurrection de Rocambole ).
Au bagne de Cayenne
« A minuit la cloche du bagne sonnait régulièrement dans la moiteur des tropiques, c’était le glas des bagnards morts qu’une chaloupe à rame emportait au large.
Aux derniers coups de cloche le corps était immergé et les requins accouraient ».(Papillon)
LA CLOCHE US ET COUTUMES
Sur les grands voiliers qui chargeaient du nitrate au Chili il était une coutume en fin de chargement que tous les marins respectaient.
Lorsque le travail au treuil était fini, que sous les pieds des débardeurs la pyramide de sacs de salpêtre avait monté dans la cale jusqu’aux hiloires des écoutilles que la dernière allège était vide le long du bord
« On faisait tinter la cloche à toute volée et l’équipage criait en chœur trois fois hip hip hip hourra, se rendait à l’arrière ou le coq tenait déjà échoppe et chacun recevait sa part d’eau de vie.
A nouveau on faisait tinter la cloche, c’était la fête du salpêtre, la fête qui annonçait le retour vers le pays c’était une fête glorieuse ». (Fred Schmidt Us et coutumes des marins)
Dans tous les ports le symbole du magasin et des tavernes était de même importance que les différentes langues véhiculaires le marin est programmé pour cet état de fait.
Il n’a guère besoin de l’inscription qui y est peinte pour reconnaître ce dont il recherche
Trois cloches de laiton au dessus de la porte signalaient
« As-tu besoin d’argent ?
Ici se trouve le prêteur à gages »
VRAIS SONS DE CLOCHES
La cloche et le quart
Signalé par la cloche de la timonerie, normalement entre 08h00 et 18h00. Un quart c’est quatre heures !
08h00 4 coups doubles de la cloche puis le temps de quart décroissant vers Midi le signal donné par la cloche sera croissant.
09h00 Un coup double, 10h00 deux coups doubles ,11h00 trois coups doubles
Midi quatre coups doubles.
Pour marquer la demi de chaque heure c’est le signal de l’heure + un coup.
Et on recommence pour aller vers 16h00 et 18h00 sauf contre-ordre du Commandant pour éviter de troubler les heures de sieste !!
Vous avez compris ?!
(Cloche du bananier KIFFA 1951 )
La cloche et le mouillage
Pour signaler le mouillage ou le virage des ancres par la cloche du gaillard d’avant.
Pointage des maillons de chaîne. Un coup bref de cloche = Un maillon deux coups deux maillons et ainsi de suite.
Ancre dérapée, le navire n’est plus retenu par l’ancre- tintement continu de la cloche
La cloche et la brume
Signaux sonores par visibilité réduite
Navires au mouillage sur les navires d’une longueur égale ou supérieure à 20 mètres:
Si le navire fait plus de 100 mètres:
Signal 1 + coups de gong à l’arrière
Navire échoué sur les Navires d’une longueur égale ou supérieure à 20 mètres:
1-A l’avant : Toutes les minutes- Trois coups de cloches séparés + tintements pendant 5 secondes
Si le navire fait plus de 100 mètres:
Signal N° 1 + gong à l’arrière
(Règle N°35 Règlement international pour prévenir les abordages en mer convention de 1972)
à suivre...