« Le lundi, quand c’est férié, on lit au lit ».
Avril, mois des jonquilles, des œufs de Pâques et du dernier né de Guillaume Musso.
Le pitch :
Artiste bohème au tempérament de feu, Nikki fait irruption dans la vie sage et bien rangée de Sebastian. Tout les oppose, mais ils s’aiment passionnément. Bientôt, ils se marient et donnent naissance à des jumeaux : Camille et Jeremy.
Pourtant, le mariage tourne court : reproches, tromperies, mépris ; la haine remplace peu à peu l’amour. Au terme d’un divorce orageux, chacun obtient la garde d’un des enfants : Sebastian éduque sa fille avec une grande rigueur alors que Nikki pardonne facilement à son fils ses écarts de conduite.
Les années passent. Chacun a refait sa vie, très loin de l’autre. Jusqu’au jour où Jeremy disparaît mystérieusement. Fugue ? Kidnapping ? Pour sauver ce qu’elle a de plus cher, Nikki n’a d’autre choix que de se tourner vers son ex-mari qu’elle n’a pas revu depuis sept ans. Contraints d’unir leurs forces, Nikki et Sebastian s’engagent alors dans une course-poursuite, retrouvant une intimité qu’ils croyaient perdue à jamais.
Des rues de Paris au coeur de la jungle amazonienne
Un thriller implacable brillamment construit
Un couple inoubliable pris dans un engrenage infernal
Même si, depuis plusieurs livres, si pas depuis le tout premier, de plus en plus, je sentais en Guillaume Musso ce goût pour l’action et les mystères, les enquêtes et l’angoisse allant crescendo, j’étais un tantinet anxieuse de découvrir, dans son interview de présentation de « 7 ans après… » qu’il avait totalement abandonné l’idée d’insérer du fantastique dans ses romans. Tiens, c’est vrai, dans son dernier, L’appel de l’ange, point de fantastique, je ne l’avais pas remarqué, sans doute troublée par le mot « ange » contenu dans le titre, symbole absolu de fantastique. Et puis il y avait cet échange de GSM, qui conférait à l’histoire ce côté fantastique et troublant. La fille de papier n’était pas en reste au niveau du fantastique, avec un personnage de livre s’incarnant, pouf, comme ça.
Donc, je m’interrogeais sur « 7 ans après… »
Allais-je aimer ?
Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que, oui, j’ai aimé, cela va de soi, même s’il est clair que ce nouveau Musso est plus dans le style thriller familial qu’épopée au pays dont on ne revient jamais… quoique, en parlant de pays dont on ne revient jamais, justement, mais chuuuut, je ne voudrais pas déflorer l’intrigue.
Dès les premières pages, les balises sont placées : un père un tantinet obsessionnel, une mère bohème, deux jumeaux qu’ils se sont partagés, non une semaine sur deux comme on pourrait l’imaginer logiquement, mais chacun le sien. Et basta, vogue la vie. Sauf que la vie cesse de voguer lorsque Jeremy, l’un des deux petiots, devenus, depuis le divorce, adolescents, disparaît, pouf, d’un coup d’un seul, obligeant les parents à se lancer à sa recherche.
A côté de cette course épuisante à travers le monde pour retrouver leur fils, en filigrane, on sent également cette course à la recherche de ce qui a fait foirer ce couple qui s’est pourtant tant aimé, contraint et forcé, vu les circonstances, de partager son temps, ses angoisses et ses espoirs, dans un seul but : retrouver le gamin égaré. Et tout cela n’ira pas sans mal, croyez-le bien, parce que le guêpier dans lequel il s’est fourré réserve bien des surprises… inattendues. Oui, bon, une surprise est en général inattendues, mais c’est pour insister, quoi, pour que vous compreniez que l’effet de surprise est au rendez-vous. Moi, vu mon intelligence suprême, j’avais capté une partie, mais juste une partie.
J’ai juste deux petits regrets, terminant ma lecture à l’instant :
- que certaines phrases en anglais ou portugais n’aient pas été traduites, alors que d’autres le sont, moi je comprends l’anglais et un chouia l’espagnol, parfois similaire au portugais, mais un lecteur n’ayant même pas les bases de « yes », « no » ou « good morning » risque de louper quelques phrases
- que le personnage de Constance n’ait pas été plus fouillé, j’aurais aimé une petite allusion finale, juste une allusion…
Et puis, vu mon intelligence toujours suprême, j’ai repéré deux chtites fautes dans le livre, alors, Guillaume, j’imagine qu’en récompense, je gagne le droit de lire tes cent prochains romans en avant-première, non ? Non ? NON ? Allez quoi… Allez quoi, juste pour moi, promis, je ne le dirai à personne, comme ce bon vieil Harlan…
Pour résumer, si vous aimez le mystère, l’aventure, l’angoisse qui va grandissant au fil des pages, l’amour aussi, la tendresse parfois, bref du Musso vrai de vrai, il est temps de vous précipiter sur « 7 ans après… ».
Et puis, en cerise sur le clafoutis, j'ai découvert cette jolie tradition, dont j'ignorais tout, moi qui adore pourtant Paris, celle du pont des Arts et de ses cadenas d'amour. Puis j'ai fait provision d'endroits parisiens que je veux découvrir, là, de suite, des volontaires pour m'accompagner ? Puis on y parle même de mon animal exotique préféré, que je ne découvrirai jamais, vu que je ne monte jamais dans les grands oiseaux de métal... un Ipod pourrait-il m'aider à surmonter cela, faut que je demande à Nikki...
(photos 2 et 3 : http://plumeetruban.blogspot.com)