Beaker des Muppets est un assistant de laboratoire tellement attentionné. Ayant appris que je cherchais une image pour illustrer mon billet, il s’est empressé de m’aider. Et dès qu’il sut mon intention, il me fit ce regard exorbitant de stupéfaction. N’est-ce pas l’air qu’on a, lorsqu’on découvre ce à quoi l’on obéit comme une marionnette?
Sortons donc des oubliettes les conditionnements qui mènent notre réalité. Ils sont vraiment nombreux. Vous n’en croirez peut-être pas vos jolis yeux!
Avez-vous plus d’une fois fait un choix sans réfléchir? Vous êtes-vous déjà demandé ce qui vous motive à agir? Vous arrive-t-il d’avoir la sensation de vivre une vie remplie de routine à n’en plus finir?
Oui! Ah! c’est que vous avez commencé à percevoir les conditionnements qui peuplent votre réalité. Visitons-en les plans, si vous le permettez.
Dès notre naissance, notre corps est conditionné par la famille, la religion et la société. On décide pour nous de notre alimentation, soit le sein ou le biberon. Et de bien autres choses comme les vêtements que nous portons, la langue que nous parlons, l’école que nous fréquentons, les amis que nous adoptons.
Plus tard, nous incluons le travail que nous occupons, le parti politique pour qui nous votons, les opinions que nous partageons, les causes que nous défendons. Jusqu’au sac d’épicerie que nous transportons.
Puis, un jour, nous constatons combien l’air de notre quotidien est conditionné par toute une gamme de conventions. Et nous appuyons sur le bouton pause pour nous accorder un moment de réflexion.
C’est le luxe que je m’accorde chaque fois que je revisite les endroits de ma vie où je me sens à l’étroit.
Je me demande si je fais telle chose par habitude, pour faire comme les autres ou juste pour le plaisir. Comme fêter Noël, décorer mon sapin naturel, partir dans le sud au printemps, prendre des suppléments, recycler verre et papier, me teindre les cheveux, me maquiller. Et tout ce que vous pouvez imaginer!
Grâce à cet inventaire, je demeure propriétaire de ma vie. Je me donne la permission de changer d’avis.
Mon fils m’a confié dernièrement combien il apprécie la légèreté qui s’est installée dans notre relation. De pouvoir dire oui ou non à mes invitations, spontanément, sans culpabilité, lui donne encore plus envie de me fréquenter.
La liberté est un vent de fraîcheur qui n’a rien à voir avec l’air conditionné.