Le vent portait Georgette à une vitesse oscillant péniblement entre 5 et 10 noeuds. Neuf jours après avoir quitté le mouillage, Huit jours après avoir perdu de vue toute terre. Avoir l’horizon pour unique compagnon. De l’eau et du ciel à perte de vue. Plus aucun filet de pêche à contourner, ni de bouée indiquant la présence d’un quelconque récif. Seulement la liberté d’aller sur une vague ou une autre, de passer d’une eau sombre et froide à un courant d’eau plus chaude.
Ne penser à rien, oublier tout. Georgette n’aurait dû partir que plus tard, mais se tenait prête, au cas où. Et puis les événements se sont enchainés, l’air devenait trop lourd, il était devenu inévitable d’avancer le départ. Seuls l’air marin, les vagues à perte de vue, le confort rustique et relatif de l’embarcation pour me sortir de cette torpeur.
Retrouver la liberté.
JL