En passant de 15 pays à 27, il a fallu intégrer près de 15 000 nouveaux fonctionnaires. Et aujourd’hui ces derniers ont le blues. L’anglais a terrassé le français comme langue majoritaire. Les lobbies pénètrent le système. Le marché unique et la concurrence imposent la primauté de l’économie et de la finance. Personne ne parle du poison : Les salaires des fonctionnaires européens – 3500 euros bruts minimum à l’entrée, environ 18 000 euros pour les grades les plus élevés en fin de carrière – leur fiscalité plafonnée et très avantageuse (reversée au budget communautaire), les offres de départ en préretraite à 50 ans avec jusqu’à 8000 euros par mois, le vase clos des écoles européennes réservées à leurs enfants, à Bruxelles ou au Luxembourg… La crise n’est pas – encore- pour tous