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La DS peaufine son image d'Audi à la française

Publié le 13 avril 2012 par Lauravanelcoytte

Mots clés : Citroën DS9, Paris, Brésil, Chine, Frédéric Banzet, Citroën

Par Philippe Doucet Mis à jour le 12/04/2012 à 20:06 | publié le 12/04/2012 à 19:43  Dernier des trois modèles de la gamme DS lancés, la DS5 sera produite en Chine à partir de 2013.
Dernier des trois modèles de la gamme DS lancés, la DS5 sera produite en Chine à partir de 2013.  

Citroën fait circuler à Paris la DS9, un concept car haut de gamme destiné avant tout aux pays émergents.


Une longue et basse silhouette a sillonné ces derniers jours les rues de Paris. Place de la Concorde, les quais de la Seine: Citroën organisait dans la capitale un discret «shooting» photographique d'un véhicule qu'il dévoilera fin avril au Salon de Pékin. Pour les aficionados des chevrons, la DS9 effectuait là ses premiers tours de roues. «Numéro 9, et il ne s'agit que d'un concept car», rectifie Frédéric Banzet, le directeur général de Citroën.

Ce numéro arrive au moment où la gamme DS célèbre ses deux ans d'existence avec plus de 200.000 DS3 et DS4 vendues, auxquelles s'ajoutent quelques exemplaires de la berline DS5, arrivée récemment en concession. Un véritable succès pour la gamme DS, pour laquelle les chevrons rêvent de la même destinée que celle d'Audi par rapport à Volkswagen: un prestigieux «premium» ainsi qu'une machine à cash.

Fabriquées sur la même base technique que les modèles de la gamme classique, les DS offrent de belles marges. «Le gain est de l'ordre de 4000 euros sur une DS3 par rapport à une C3, et se situe entre 4500 et 5000 euros pour la DS4 face à la C4», précise Frédéric Banzet. De quoi envisager l'avenir avec une certaine confiance, en particulier dans les trois grands pays où l'automobile explose: le Brésil, la Russie, et surtout la Chine, où Citroën est présent depuis 1992. Lors de l'exposition universelle de Shanghaï, en 2010, sa Metropolis accueillait le visiteur sous une cage de plexiglas à l'entrée du pavillon français. «Nous voulons d'abord capter des parts sur les marchés en forte croissance», confirme Frédéric Banzet. Les États-Unis, où les anciennes DS et SM incarnent toujours le summum du luxe français, attendront.

Citroën a mis en place dans l'empire du Milieu un réseau spécifique de concessions dédié à sa gamme DS, les autorités chinoises exigeant des canaux de distribution spécifiques pour chaque label. Le constructeur français fabriquera là-bas la DS5 à partir de mai 2013. Le nouvel allié GM l'aidera sans doute dans son déploiement, et à plusieurs titres.

Une berline avec coffre

Les groupes français et américain ont chacun, en Chine, leurs propres partenaires locaux, mais ceux-ci, en étant différents, peuvent se révéler complémentaires. De quoi envisager le déploiement d'une réelle puissance de feu face à celle de Volkswagen, fort également d'une longue expérience chinoise. L'autre collaboration est d'ordre technologique. Citroën possède une expertise dans les moteurs de taille moyenne à quatre cylindres, alors que le haut de gamme exige des six-cylindres, plus statutaires. Une spécialité de GM, que l'on pourrait bien retrouver sous les capots de certaines DS, du moins sur les marchés extérieurs.

Citroën a créé un bureau de style d'une cinquantaine de personnes à Shanghaï. Car l'esthétique des futures DS devra bien entendu tenir compte des goûts de l'automobiliste chinois. Ainsi, la Numéro 9 possède un long pavillon horizontal s'étirant du pare-brise à la poupe du véhicule. Cette ligne tendue offre une excellente habitabilité et une bonne garde au toit aux passagers arrière: des qualités déterminantes en Chine, où les grandes voitures sont conduites par des chauffeurs. «Nous accordons également beaucoup d'attention à l'accord “couleurs matières”, car, à Pékin comme à Shanghaï, le consommateur n'aime pas les contrastes forts et recherche toujours une harmonie visuelle», témoigne Thierry Métroz, le directeur du centre de style de Citroën.

L'aventure DS n'en est qu'à ses débuts. Une DS3 découvrable arrivera en fin d'année. Suivront ensuite une traditionnelle berline avec coffre («Sedan», en Chine, où les carrosseries traditionnelles sont toujours prisées), un SUV, et enfin un grand modèle qui devrait reprendre des éléments de la Metropolis et de la Numéro 9. De quoi séduire le conducteur chinois tout comme son homologue tricolore.

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La DS peaufine son image d'Audi à la française
Par Philippe Doucet
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