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Tu restes face à ce vide
Ne sait où jeter tes mots
Chaque jour ils disparaissent
Dans une toile insondable
Jamais sûr de rien
Toujours à guetter le petit jour
Avec l’angoisse du dernier mot
De l’ultime point
Posé au bas de pages oubliées
*
Un ciel translucide
Se pose sur les branches nues
Des pies craquètent dans la pénombre
Tu sais devoir marcher et marcher encore
Ouvrir et fermer ta porte
Aux misères d’un temps qui les engendre
Prolifique le bougre
Qui n’a pas sa plaie
Ou sa bosse
Pourra en acheter
Aux trottoirs gelés
De l’indifférence
*
Un instant tu rêves
Penché sur ces parcours poétiques
Tissés dans l’ombre des temps historiques
Combien de petites pierres semées
Dans la forêt profonde
Petites miettes jetées
Que même les oiseaux ignorent
Manosque, 9 février 2012
© Xavier Lainé, février 2012
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