Notre tradition occidentale, de la recherche de « Soi », rejette ‘ le parcours collectif à la suite d’un « gourou » ‘ … Dans « la Quête du Saint Graal » qui incarne le véritable état d’esprit de l’homme occidental, on raconte l'histoire d'un jour quand les chevaliers de la cour d'Arthur se sont réunis dans la salle de banquet avant d’être servi. Il était la coutume qu'aucun repas ne devait être servi sans connaître la nouvelle aventure ... A cette occasion, le Graal apparut, recouvert d'une étoffe, accroché dans l'air puis se retira.
Chacun fut exalté, et Gauvain, le neveu du roi Arthur, propose un vœu. «Que tous se lancent dans la Quête du Graal, afin de le « dévoiler » . Tous s’y engagèrent … mais, et ceci est très important : « Il serait « honteux » d’y aller collectivement… A chacun d’entrer dans la forêt au point le plus sombre et qu’il choisit lui-même… !
Cette quête est personnelle : Spirituellement, nous devons tous chercher le Graal , mais chacun pénétre dans la partie de la forêt où personne d'autre n'a frayer un chemin, pour nous.
Avant d’aborder cette aventure, - et nous en sommes le plus souvent à un point où nous n’avons même pas acquis les « outils » ou les « armes » du chevalier – il faut nous préparer… !
Ma tradition, ma religion m’offrent tout ce qui est nécessaire :
C’est à l’intérieur de notre mythologie que nous pouvons trouver le chemin de notre quête.
Sur ce schéma de la « Quête » Quelques personnalités contemporaines ont débroussaillé la réflexion : bien sûr, Carl Gustav Jung, et plus récemment Joseph Campbell ( 1904-1987 ). Campbell a analysé le parcours des héros mythiques, et il remarque que, quelle que soit l’époque et la culture dans lesquelles ils vivent, ils sui vent un parcours contenant au moins une partie d’un schéma commun. Egalement, des œuvres plus contemporaines : les trilogies Star Wars, Matrix, et le Seigneur des Anneaux collent de très près à ce schéma archétypal.
Selon Campbell, les héros ont une fonction très importante, car ils permettent de véhiculer des moyens universels pour s’émanciper et pour s’épanouir.
<- Campbell s’est dit inspiré par le personnage principal de « Babbitt » ( de Harry Sinclair Lewis (1885 –1951) : romancier et dramaturge américain majeur des années 20 et 30. En 1930, il fut le premier américain à recevoir le prix Nobel de littérature. ) dans la dernière page du livre, se lamente :
« De toute ma vie, jamais je n’ai fait une seule chose que j’ai réellement voulue ! Je ne crois pas avoir accompli quoi que ce soit si ce n'est d'avoir réussi à subsister. Je me rends compte que je n’ai pas fait la moitié du quart des choses qu'il m'ait été possible de faire. Eh bien, peut-être accomplirez-vous plus de choses. Je n'en sais rien. Mais j'éprouve une sorte de plaisir honteux de savoir que vous saviez ce que vous vouliez faire et que vous l’avez réalisé. Bien, ces gens ici essayeront de vous intimider, et de vous rabaisser. Dites-leur d’aller au diable ! Je vous soutiendrai. Prenez ce travail à l’usine, si c'est ce que vous désirez. Ne soyez pas effrayé par votre famille. Non, ni par les habitants de Zénith. Ni par vous-même, comme je l'ai été. Avancez, vieil homme ! Le monde est à vous ! »