Magazine Journal intime

Starters – Lissa Price

Publié le 15 avril 2012 par Anaïs Valente

« Le dimanche, on lit au lit ».

Grâce à Starters, je peux me vanter d’être (légèrement) moins inculturée, passque j’ai appris deux nouveaux mots :

Dystopie et duologie.

Dystopie désigne tous ces romans anticipatifs, comme je les aurais appelés, fort à la mode actuellement et dont je suis, étonnamment, devenue aussi friande que des macarons ou des lasagnes Farniente.  Mais la dystopie n’est pas que de l’anticipatif, voyons voir ce que nous propose wikipedia : récit de fiction peignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur et contre l'avènement de laquelle l'auteur entend mettre en garde le lecteur.  Bref, de l’anticipatif négatif quoi, et sans trop de science-fiction, l’essentiel étant de se concentrer sur l’évolution des êtres humains dans une société chamboulée et non sur celle des technologies.  Rien de bien neuf, le film Soleil vert, sorti dans les années 70 et rediffusé récemment à la TV, décrivait déjà une dystopie (bingo, Wikipédia le cite également, chuis géniale).  Mais j’avoue que j’ignorais l’existence de ce mot avant la lecture du résumé de Starters.

Duologie désigne… une trilogie quand il n’y en a que deux.  Moi je pensais qu’on disait bilogie (et non biologie).  Ben non, c’est duologie.  Duologie, trilogie, quadrilogie… aussi à la mode que les dystopies, c’est clair et net comme clarinette.  A croire que j’avais lu que des trilogies, car je ne m’étais jamais interrogée sur les bi/duologies.

Maintenant que vous me savez plus culturée, vous savez également que je me suis plongée tête la première dans le premier volet de cette duologie dystopique, enfin si dystopique se dit.

Et j’ai dévoré ce roman à la couverture sublime, puisque, l’ayant commencé avec trois autres livres, comme je vous le disais hier matin, ben je l’ai finalement terminé d’une traite, durant ma journée d’hier, trop avide de connaître la fin pour m’arrêter, une fois l’action bien entamée.

Et l’action, ben elle s’entame dès les premières pages, lorsqu’apparaît Callie, 16 ans, qui squatte un immeuble désaffecté en compagne de son petit frère et de Michaël, un camarade de classe, du moins lorsqu’ils avaient une vie normale, faite d’école, de famille, de sorties et de fringues, avant la guerre des spores, qui n’a laissé comme survivants que les très jeunes et les très âgés.

Les très âgés, Enders, ont le pouvoir et l’argent.  Les très jeunes, Starters, n’ont plus que leur jeunesse, que les Enders leur envient, au point d’avoir conçu la Banque des corps, laquelle permet à Callie de louer son corps à une vieille femme avide d’une tranche de jeunesse et d’évasion, contre une grosse somme d’argent, leur permettant de s’en sortir un peu mieux.

Sauf que la vieille dame fomente un plan inattendu, lequel n’inclut en rien sorties, sports et autres amusements de la jeunesse.  Que nenni.  Son plan est machiavélique et Callie va devoir tout mettre en œuvre pour sauver sa peau.

Un véritable thriller, sur fond de critique d’une société dans laquelle la vie n’a plus d’importance, seule la jeunesse en ayant, une jeunesse qui, au lieu d’être préservée au mieux, est anéantie par l’avidité du plus grand nombre.  Avec une fin… inattendue.  Qui dérange.  Et laisse présager un tome deux bien alléchant.

Au-delà d’un livre pour jeunes adultes (suis-je encore, à mon grand âge, reprise dans cette catégorie, j’en doute ?) à l’écriture vive mais au ton léger, malgré le thème difficile, voici un livre qui prête, mine de rien, à réflexion sur cette quête effrénée de l’éternelle jeunesse, d’ores et déjà présente dans notre société, après la quête de l’immortalité évoquée dans la saga Twilight.  Passque bon, hein, si on avait la possibilité de rester jeune et de ne jamais décéder, ne la saisirions-nous pas, quel qu’en soit le prix ?

J’ai aimé, et j’attends impatiemment la suite de cette duologie (ah, j’ai pu encore le replacer).  Attendre, encore attendre, toujours attendre…


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