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Et je ne sais qu’appeler à la rescousse une soif amoureuse
Jamais n’en suis rassasié
Toujours s’épanchent mes mirages
Sur des rives d’insoumises pensées
*
Le dard est planté en mes chairs fragiles
Dehors coule le fil rouge
De ce sang qui traverse l’histoire
Parfois relève l’affront
Des ignobles souverains
*
Lèvres sèches sur la joue du monde
Cherchent vain apaisement
Jamais ne sont certaines
Ni du port ni de l’auberge
Errants nous sommes depuis les origines
Nul barreau ne sait arrêter
La lave de nos pensées fertiles
Les bourreaux eux-mêmes y plongent
A pleines mains et mufles hideux
Cherchent toujours à combler leur vide
En longs cocktails de pillages
En des jardins sirupeux
Vaine toison sur la nudité de l’esprit
*
Moi de ma plume je porte le fer
Plante la lance des mots
Dans le cuir des certitudes
Puis vogue en d’impossibles nuits
Sur les ailes de fous désirs
Manosque, 11 février 2012
© Xavier Lainé, février 2012
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