Magazine Humeur

Apologie de la Déraison (20)

Publié le 17 avril 2012 par Zegatt

– Les vérités éternelles sont le privilège des artistes, des fous et des dieux.

– L’homme moderne est entraîné à vivre dans la passivité, à accepter cette passivité et pire que tout en vient à la réclamer.
Constamment entretenu par les médias et la publicité – l’archétype parfait en étant la télévision où copulent merveilleusement les deux éléments –, l’homme moderne est martelé par un besoin qui n’existe pas.
Avec un arrière-goût d’absurde, la demande est créée par l’offre, invitant le consommateur potentiel à se repaître dans un besoin, dans un manque qui nourrit sa passivité, l’invitant dès le lendemain à réclamer un peu plus pour être satisfait, cela en simple spectateur du mouvement perpétuel.
L’ennemi de l’acte, tout comme celui de la pensée, réside dans la création artificielle d’un manque de l’inutile. Nous sommes une société victimaire.

– L’innocence n’a jamais eu sa place dans la Littérature. Toute littérature est l’histoire d’une rédemption. Or l’innocence ne raconte rien, il faut que ce soit le mal qui précède, voire qui domine.

– L’Histoire est un étrange terrain de certitudes bâties sur des suppositions.

– Piero Manzoni vendant de la « merde d’artiste », ce n’est pas le triomphe de l’art, c’est le génie de l’artiste : la preuve s’il le faut encore que le public est suffisamment stupide pour le suivre n’importe où, non pas parce que c’est un artiste ou parce qu’il s’appelle Manzoni, mais parce qu’il a du succès.
L’ironie de Manzoni, c’est la connerie du public.



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