Vendredi, presque 16 heures. Je me prépare à un week-end hyper chargé de la mort qui tue, un souper ce soir, avec préparation de nounours en chocolat avec mon nul coffret Haribo, un re-souper demain, et puis encore quelque chose dimanche, mais chais plus quoi, ça fait déjà un mois tout ça, le tampax vite et j’ai la mémoire qui flanche, je me souviens plus très bien.
Bref, un week-end de foliiiie, comme j’aime… enfin comme j’aime quand c’est rare, car quand c’est chaque week-end, c’est plus de mon âge ma bonne dame.
Presque 16 heures donc, et je reçois un mail de ma page orange favorite, pas celles oùsque vos chiens sont zheureux, celle oùsque les bruns ténébreux futurhomsdemavie sont légion. J’avais participé à un concours pour gagner une journée chouchoutage, fallait raconter son pire rendez-vous. Vous pensez bien que j’avais l’embarras du choix. J’avais participé, puis oublié, puis pas gagné. Mais l’heureuse gagnante s’est désistée, et me vlà catapulté nouvelle heureuse gagnante de la mort qui tue la vie. C’est demain 10 heures, à la capital’, ça ira ?
Euh, oui, bon, j’ai un WE hyper chargé, mais ça va taller hein, ça va taller, je peux pas manquer une telle opportunité.
Et le lendemain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, me vlà dans le bus puis dans le train puis dans la tuture de la gentille dadame de la page orange, qui m’emmène dans un superbe petit quartier de Schaerbeek (comme quoi, les idées toutes faites qu’on peut avoir, j’imaginais Schaerbeek glauque et remplie de tueurs en série, que nenni), dans une jolie petite rue pleine de jolies petites maisons de rangée. Top mignon que c’est.
Après un petit thé revigorant (hé, il fait frisquet), c’est parti sur les chapeaux de roue avec deux heures de coaching passionnant avec une coach tout aussi passionnante, pleine d’entrain et de bonnes choses en elle. La coach, elle a tout compris de ce qui fait que j’attire les nazes, rien qu’en lisant ma présentation sur la page orange. Moi y’en a être une petite fille trop rêveuse qui attend le prince charmant. Mais moi y’en a être désabusée et en croyant plus au prince charmant. Oui ma bonne Dame, tout ça en même temps, c’est possible. Alors les pas princes charmants at all, ben ils captent, et ils se précipitent sur moi comme la vérole sur le bas clergé, comme disait l’autre. Et voici voilà. Elle a tout capté je vous dis, c’est stupéfiant. Deux heures de discussion, ça vous change un homme, en l’occurrence une femme ! Et je repars sur de bonnes bases : le prince charmant n’existe pas, mais y’a des princes presque charmants, et je le vaux bien, je m’aime, mon avenir est rose bobon, que dis-je rose fuchsia. Enjoy.
Après un petit pique-nique revigorant, suite du programme, avec deux heures de coaching fringues passionnant, avec une jolie jeune femme pleine de peps, de dynamisme et de joie de vivre. J’apprends, enfin j’ai confirmation, de ma saison de couleurs et je reçois plein de conseils fringues, histoire de camoufler mes toutes petites minuscules imperfections. A la question « vous aimez quoi en vous ? », je réponds « euh ». A la question « vous n’aimez pas quoi en vous ? », je réponds « tout ». Au moins c’est clair. Mais je réalise que, année après année, je suis parvenue, de moi-même (tchu, qué fierté), à cerner les couleurs qui me vont, les coupes de fringues qui me vont, les modèles qui me vont et tout et tout. I’m the best. Et puis, moi qui me décris comme une poule, savoir une grosse boule ronde sur deux allumettes, ou deux cure-dents, comme vous voulez, ben, avec le test des tiges en bois qu’on tient le long de sa silhouette, je réalise que j’exagère juste un petit chouia tantinet. Enjoy.
Ensuite, l’heure de la coiffure a sonné. Avalanche de compliments de l’adorable coiffeuse, belle comme un coeur qui plus est, qui me dit que mes cheveux ont une belle couleur, une belle tenue, un beau volume, moi qui les rêve fins et raides comme des baguettes. Jamais contente, l’Anaïs, jamais contentes, les femmes. Elle parvient cependant à dompter ma tignasse et me dispense plein plein de bons conseils pour devenir aussi jolie que Claudia Chou Fleur et séduire des hommes aussi meughons de Léonardo Di Carpaccio ou Georges Clownesque. Enjoy.
Enfin, le maquillage prend possession de mon visage et je me transforme en beauté fatale. Nan, j’exagère, y’a des limites aux miracles (ma coach dirait que c’est pas bien de me déprécier, mais on ne se refait pas en quelques heures), mais tout cela m’a reboostée, m’a fait mieux cerner mes failles, mes qualités, mes valeurs et ce que je recherche réellement pour être heureuse jusqu’à la fin des temps, na.
Alleye, direction la page orange, c’est parti mon kiki. La nouvelle Anaïs est là. Vade retro nazas, venez à moi les gentils messieurs drôles pas cons et tendres à souhait, comme des chamallows, neurones en plus.
Merci à www.rendez-vous.be pour ce beau cadeau.
Merci à www.image-en-soi.be pour ces conseils judicieux.
Merci à www.ganesha-events.be et à sa partenaire coiffeuse extra (dont j’ai égaré la carte de visite, tchu tchu tchu) de m’avoir transformée en Claudia Chou Fleur.
Enjoy !