Anne Boille n’est pas un peintre ordinaire. Elle n’aime pas le rouge, n’a d’yeux que pour le bleu, qu’elle décline à l’infini, peint la ville sur plexiglas, et à l’envers. Explications.
Anne Boille est une parisienne qui réinvente la ville. Elle l’aime bruyante, pressée. Elle s’explique : Avant elle peignait le métro, l’attente, les affiches, les hôtes du quotidien. Aujourd’hui elle a refait surface, elle explore une autre facette du mouvement, de l’instantané urbain. Arrêtons-nous sur la série Une seconde.« Le lieu n’est pas important, le support c’est le mouvement. »
Ils sont comme nous, cyclistes, amoureux, femme pressée, homme connecté, ombres qui traversent l’instant, le temps d’une seconde dans la cité. Regardez le business man à la cravate orange prend un bain de réseaux en une seconde!
Le mouvement est la base de son travail. Le temps n’est pas figé sur le tableau, il s’écoule durant une seconde, cerné de fondus aux couleurs nature, parsemé de tâches orangées. Elle dit ne pas savoir peindre le rouge.
Elle peint dans le vide
Elle est le genre d’artiste qui année après année acquiert une telle maîtrise qu’elle en devient insoupçonnable.Pourtant elle peint à l’envers, et c’est chirurgical. Contrairement aux autres artistes qui superposent les détails, elle peint les détails avant les personnages. Si le reflet dans les lunettes n’est pas peint avant les lunettes, vous ne les verrez pas à l’endroit ! Le cerveau d’Anne a du s’adapter à signer aussi ses toiles à l’envers.
Curieux travail que ces humains pensés à l’envers, et exposés à l’endroit. Quand le plexi se fait glace, on ne reste pas de marbre.
Retrouvez Anne Boille au GMAC Bastille du 26 avril au 1ermai sur son stand n°73, ou bien allez contempler ses œuvres à la Galerie Géraldine Banier, à Paris.