Mais ce n'est pas chose facile. M'émerveiller devant l'intelligence d'un Pavel Datsyuk, la hargne et le travail constant d'un Sidney Crosby ou le style d'un Claude Giroux (qui me rappelle humblement le mien à l'époque chez les plus petits) est toujours une bonne raison pour moi de tricher vers la télé.
Toutefois la réalité me rattrape bien souvent.
Les Bruins de Boston ont tué le sport avec leur style de barbare qui frappe avec leurs poings, dans le dos, dans le ventre, dans les genoux, en fonçant sur le gardien et la ligue se fait complice en ne les punissant jamais. La ligue endosse la violence qui peuple les séries éliminatoires actuelles.
L'an dernier c'est une coupe Stanley puante qui a été soulevée par un ogre qui n'aurait même pas dû être en uniforme depuis le mois de mars.
Comme les arbitres et les autorités de la ligue ont laissé faire, les autres clubs ont choisi d'imiter la technique des sales bruns de Boston. Cette année chaque série (sauf peut-être la série New Jersey/Floride) est peuplée des gestes extraordinairement disgracieux. Même Crosby et Giroux, deux des meilleurs joueurs de hockey au monde en ce moment, font de la danse de gigons.
C'est la ligue qui est responsable de ces débordements qui ne cesseront pas.
Laissez-moi faire un parallèle avec notre (très)petit Québec.
Les rats au pouvoir ont fait depuis le tout début de la propagande haineuse envers les étudiants. Ils ont tour à tour souligné à tort que les jeunes ne faisaient pas "leur juste part" dans le paiement des frais de scolarité. Ils ont ensuite tenté de les dépeindre comme des enfants gâtés pourris ce qui a été impossible à prouver. On a ensuite tenté de dire qu'on envoyait la facture à la classe moyenne, ce qui n'est pas faux. Ce qui l'est toutefois c'est de prétendre que la classe moyenne paie déjà " sa large part".
Mais il est beaucoup plus facile de faire de la désinformation, d'attaquer les jeunes, moins nombreux pour se défendre. Des jeunes qu'on tentera de dessiner sous toute sortes d'angles, de placer dans une petite boite d'imagination collective pour faire mieux faire avaler les coups en bas de la ceinture.
Boston disait de Montréal et Vancouver que c'étaient des clubs de comédiens. Ils s'amusaient l'an dernier à frapper lâchement les joueurs des Canadiens qui n'avaient aucun joueurs pour se défendre aux poings.
Line Beauchamps, cette tête digne de madame Bourette de la défunte série télé A Plein Temps, a demandé à rencontrer les membres de deux des trois regroupements représentant les étudiants. Elle a aussi précisé qu'on ne discuterait pas de la hausse des frais de scolarité, ce qui, dès le départ est exactement comme commander une réunion entre Israël et la Palestine afin de discuter de lingerie fine.
Les démagogues leaders ont aussi martelé le message qu'il ne s'agissait pas d'une grève.
Grève: Arrêt temporaire et collectif du travail visant à signifier un mécontentement.
Vous y lisez le mot employeur vous? Moi non plus. Mais il est beaucoup plus confortables pour les ânes de penser que les étudiants ne travaillent pas à l'université. Ils font la fête.
Chaque geste de mépris du gouvernement vis à vis des jeunes a été comme autant de taloches derrière la tête de la part des bruns de Boston quand l'adversaire se serait présenté devant le but. Et ils se surprennent qu'un coup de poing soit décoché de temps à autre? (lire vandalisme).
La CLASSE ne "dénonce" pas le vandalisme sur les bureaux des ministres? bien sûr que non. Y a des coups de bâtons qui se doivent d'être donnés, c'est le type de jeu qu'oblige l'attitude actuelle du gouvernement. Quelqu'un s'est excusé du côté des crétins en place pour la grenade éclatée dans l'oeil d'un jeune homme au bon endroit au bon moment mais qui avait sous-estimé l'absence de réflexion chez les morons? De plus comment peut-on encourager à traverser des lignes de piquetage sans s'attendre à de la confrontation physique? Mauvaise foi quand tu nous tiens...
C'est le gouvernement qui est responsable de ces débordements qui ne cesseront pas.
La fureur en catimini c'est pas pour ici.
C'est à la montre des étudiants qu'il faudra lire l'heure.