C’est avec beaucoup d’enthousiasme, mon petit carnet de notes à la main que j’ai assisté à ma première journée du Festival Millenium.
Au programme de cette première journée, 3 films en compétition, français, iranien et belge. Trois films radicalement différents tant dans la thématique que dans la manière de filmer.
On a commencé par visionner un film français « Le bonheur…terre promise », road movie d’un homme qui décide de traverser la France à pied et qui au gré de ses rencontres pose une question très intéressante à chacun « Pour vous, c’est quoi le bonheur? ». Par ces paysages et visages familiers, ce film nous procure à nous, belges et français, un sentiment plus intime. L’approche visuel style caméra à l’épaule est entrecoupée de scènes plus contemplatives liées à la nature et au paysage. C’est une sorte de pèlerinage des temps modernes. Un film créatif qui nous fait tantôt sourire tantôt réfléchir, plein de bons sentiments.http://www.festivalmillenium.org/fr/programme/le-bonheur-terre-promise Le second film, iranien cette fois, « Fragments d’une révolution », nous parle de la répression opérée par le gouvernement iranien à l’encontre des jeunes lors des manifestations de 2009 pendant l’élection présidentielle. Un film qui aborde le sujet de la liberté d’expression par le billet de vidéos amateurs et de conversations sur internet. A voir!
http://www.festivalmillenium.org/fr/programme/fragments-revolution
Mais, le film du jour est sans conteste le film belge « Le royaume de monsieur Edhi ».
Ce film très émouvant tourné par Amélie Saillez au Pakistan nous parle de la condition humaine et principalement celle des femmes dans un pays où la précarité domine.Le film nous emmène dans l’univers d’un homme âgé et de sa femme qui ont voués leurs vies aux pauvres par le billet d’une association. Monsieur Edhi (personnage très charismatique) et sa femme ont créés une sorte de refuge pour les femmes qui ne trouvent plus leurs places dans la société, des femmes battues par leurs maris, des femmes meurtries dans leurs chairs, des femmes rejetées par leurs familles, des femmes qui n’ont pas leur place par le simple fait qu’elles sont des femmes. Ils recueillent également des enfants abandonnés ou orphelins et aident les personnes en difficultés. Tout a commencé pour monsieur Edhi quand un jour il a voulu enterrer dignement tout les morts qu’il trouvait gisants le long des routes afin de leur donner une sépulture décente. Ensuite, son dévouement envers l’humanité grandît d’avantage et il créa une association destinée à aider les pauvres, tout les pauvres quelques soit leurs origines, leurs genres, leurs religions.
On ne ressort pas indemne d’un film comme celui-là.
Quand on voit un film de fiction généralement on se dit qu’on vient de voir un beau film, une belle histoire, que c’était poignant, que les acteurs jouaient bien mais ce qui est encore plus fort dans le film documentaire c’est de se rendre compte que là, c’est vrai, que ce sont de vraies personnes qui vivent cette vie et qui nous offrent leurs histoires les plus intimes.
La réalisatrice nous racontait après la projection qu’elle avait eu l’idée de faire ce film après avoir lu un article sur l’association de monsieur Edhi dans le magazine Elle. Celui-ci l’avait tellement interpellé qu’elle décida alors d’aller à la rencontre de ces personnes.
On sort de la salle plein d’espoirs, de sentiments forts. Un film à voir absolument.
Félicitations à Amélie Saillez et vivement demain pour encore plus de cinéma!
http://www.festivalmillenium.org/fr/programme/le-royaume-de-monsieur-edhi