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Aspiro : robot ou traîneau ?

Publié le 14 mars 2012 par électroménager Responsable

Aspiro : robot ou traîneau ?

Les temps changent. Nos comportements aussi. Les techniques évoluent. Nous nous adaptons. A l’aspirateur-robot, par exemple. Pour certains, c’est une aubaine. Et pour cause : parfaitement autonome, cet avaleur de poussière révolutionnaire se balade dans les pièces à nettoyer, se faufile en solo sous les meubles. Il vit sa vie. Il se fait même des amis. Une accro à ce type d’aspiro confie qu’elle a baptisé le sien Zébulon. Fabuleux ce Zébulon, « car il a sympathisé avec ma chienne Samosa, dont la niche est voisine de la base de l’aspirateur », confie cette Parisienne du 17ème. Une autre raconte que c’est son chat qui s’amuse avec le drôle de robot. De quelle façon ? « En grimpant dessus et en se laissant promener à travers tout l’appartement ».

Faire le ménage deviendrait-il plus divertissant qu’une série télé ou une séance de ciné ? Il est vrai que l’aspiro n’est plus cantonné à son rôle premier. Il fait partie de la famille. Il bouge. Il se balade. Il nous suit partout. « Comme un animal de compagnie », observe Didier Knoll. Si bien que, selon son humeur mais toujours avec humour, l’architecte et designer se surprend à ne plus dire « je passe l’aspirateur », mais « je vais sortir Décibel, mon fidèle aspirateur ». Chez lui, il s’agit d’un aspiro-traîneau. Alors, « à l’ancienne » notre architecte ? Non, il ne faut pas se méprendre. Aujourd’hui, tous les modèles sont logés à la même enseigne. Ils ont une espérance de vie de cinq à sept ans. Ils sont plus faciles à utiliser, à manœuvrer, ils sont moins bruyants, plus puissants et existent dans des versions sans sac ou sans fil, soit sans les deux.

Place, donc, à la modernité, à l’efficacité et à la complicité. A ceux qui en douteraient encore, nous entretenons une relation très particulière avec nos appareils électroménagers. Nous leur parlons. Ils nous parlent. Nous échangeons. Ils nous révèlent. Ils reflètent ce que nous sommes. Ils sont miroirs. Mais aussi défouloirs – surtout lorsqu’ils tombent en panne –. Nous les aimons. Nous les détestons. Ils nous positionnent par rapport aux autres. Ils nous valorisent. Ils nous rassurent. Nous les choyons. Nous les baptisons. Comme des animaux domestiques. La laisse en moins. Quoique d’aucuns ne sortent-ils par leur Décibel comme d’autres promènent leur Médor ?

Anne Eveillard / journaliste et auteur du livre Ces Machines qui parlent de nous (éditions Les 4 Chemins, 2011). Son blog : www.1-epok-formidable.fr


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