Qui est cette femme derrière le lave-vaisselle ?

Rassurez-vous, il ne s’agit pas ici de faire une étude comparative sur le temps consacré aux tâches ménagères entre les hommes et les femmes (et puis tout le monde connait la réponse, nous les femmes, on gagne, ou plutôt on perd).

Tout le monde connaît la figure féminine emblématique qui se cache derrière le lave-linge, la mère Denis qui nous serinait que c’était Ben Vrai mais qui, parmi vous, sait que derrière le lave-vaisselle se cache une femme, une vraie ?

A part les férus d’histoire et d’électroménager (ce qui ne laisse plus grand-monde), nous sommes très peu à avoir eu vent de l’existence de Joséphine Cochrane, la femme qui se cache derrière le lave-vaisselle. Madame Cochrane est en effet considérée par certains comme l’inventrice du lave-vaisselle. Je précise certains car un brevet de lave-vaisselle avait bien été déposé avant sa propre invention en 1850 par Joël Houghton mais de l’avis général, le lave-vaisselle tel qu’il est aujourd’hui serait bien l’œuvre de cette chère Joséphine.

Joséphine Cochrane n’avait à priori aucun souci puisqu’elle était riche mais, comme souvent dans ces cas-là, on finit toujours par s’en créer pour éviter l’ennui. Un jour madame Cochrane s’aperçut qu’un service de table appartenant à la famille depuis des générations était pour ainsi dire maltraité lors de son lavage par son personnel. Il lui fallait donc intervenir avant le massacre et c’est ainsi qu’elle lança cette phrase célèbre “Si personne ne veut inventer de machine à laver la vaisselle, je le ferai moi-même !”. On ne peut que remercier le caractère obstiné de madame Cochrane puisqu’elle mit sa menace à exécution : elle créa des compartiments à la taille de son service de table qu’elle plaça dans une chaudière en cuivre sur une roue actionnée par un moteur pendant que des jets d’eau savonneuse dégoulinaient sur la vaisselle.

Bien que son brevet soit déposé en 1886, il aura fallu attendre le milieu du XX siècle pour que les ménages puissent s’équiper en lave-vaisselle. Heureusement pour moi, je suis née bien après.

Séverine, de Electromeninges.com