Art brut – Partie 2 – L’évolution du regard des aliénistes sur les créations des malades mentaux – De l’analyse clinique à la reconnaissance d’un art à part entière

Publié le 21 avril 2012 par Masmoulin

De l'art des fous à l’œuvre d'art

Bien avant Dubuffet, les psychiatres se sont intéressés aux créations de leurs patients

Benjamin Rush, médecin et l’un des pères fondateurs des Etats Unis d’Amérique, constate dans  Medical Inquiries and Observations Upon the Disease of Mind paru en 1812, que les créations spontanées de certains patients intéressent les médecins aliénistes du XIXe siècle, même s’ils les considèrent surtout comme des documents cliniques. Le Docteur Paul-Max Simon, publie en 1876, un article « L’imagination dans le folie » En 1907, le Dr Paul Meunier, sous le pseudonyme de Marcel Réja publie  « L’art chez les fous »

Dans les années 1920, les aliénistes un peu partout dans le monde commencent à considérer  la production de leurs malades comme des œuvres d’art et entament des collections.

En France Auguste Marie, élève de Jean-Martin Charcot, qui lui-même peint, crée à Villejuif le « Musée de la folie »

 En Allemagne  il y a Hans Prizhorn - En Suisse Walter_Morgenthaler qui étudie le cas d’Adolf Wölfli, de Hans Steck et de Charles Ladame -  Au Brésil avec Osorio Cesar et  Nise da Silveira  qui a découvert Arthur Bispo do Rosario et a créé en 1952 le Museu de Imagens do Inconsciente (Musée d’images de l’insconcient) - Au Pérou d’ Honorio_Delgado - En Russie Pavel Ivanovitch Karpov.

 A l’hôpital Sainte-Anne, Robert Volmat puis Claude Wiart fondateur de la Société française de psychopathologie de l’expression a dans le cadre du Centre d’étude de l’expression aconstitué une collection de plus de 75000 œuvres