Dans moins d’une semaine…

Voilà François Baroin reparti après la grande messe d’hier soir. Cela faisait bien longtemps qu’on n’avait vu un tel meeting dont il faut souligner le nombre important de participants. Mais toute médaille, ou meeting en l’occurrence, a son revers, et là, il est d’importance.

Le grand Gaston a repeint cette manifestation aux couleurs de son parti, au grand dam du petit Gaston et des comités de soutien à Sarkozy (ou plutôt flossiens…), qui ont été dévorés tout crus par le serpent orange sur le dos même de la réunification autonomiste. Réunification dont il avait sonné la fin avant même la grande messe. Flosse a su rappeler à l’UMP que le fournisseur de voix en Polynésie c’était lui, et personne d’autre. Car sans lui la grande messe se serait déroulée devant une assistance clairsemée, au mieux…

Il aura encore marqué son territoire, hier soir. Chassez le lion même vieux, il revient au galop !

Mais pour le moment, l’élection importante est la présidentielle qui se tiendra, pour nous au fenua, le 21 avril prochain. Les différents sondages, le matraquage médiatique, donnent Sarkozy battu à l’issue du deuxième tour, si ce n’est au premier tour !

Hollande dit « ne pas faire de triomphalisme », Marine affirme « que le président-candidat Nicolas Sarkozy, représentait la gauche et l’idéologie de gauche », Mélenchon dit « vouloir expédier Sarkozy à terre », etc…

Que de paroles aimables, gentilles, flatteuses à l’égard de NS ! Mais où sont les arguments solides qui doivent convaincre cette France silencieuse de se débarrasser de lui ? Nous ne sommes plus en 1968, ni en 1981, mais au 21e siècle dans ce monde qui n’en finit pas de mourir et à l’aube de cet autre monde qui a du mal à naître.

Ne vendrait-on pas trop rapidement la peau du candidat avant de l’avoir expédié à terre ?

Dans moins d’une semaine, ce ne seront pas les politiques, ni les médias, ni les instituts de sondage qui nous donneront les résultats du premier tour et les noms de ceux qui disparaîtront de la présidentielle pour cinq ans, ou pour toujours.

Ce seront les électeurs, dont nous faisons partie, qui auront exprimés démocratiquement dans un grand pays libre leur choix. Protégés du regard des autres par l’isoloir, glissant juste avant de voter dans une enveloppe, le bulletin du candidat choisi depuis longtemps, ou quelques secondes plus tôt…

Rendez-vous donc dimanche 22 avril au matin, vers 6h chez nous au fenua, sur le site de la RTBF pour connaître les premières estimations des résultats, bien avant la clôture des bureaux de vote en métropole. La voix du peuple silencieux aura parlé, et chacun de nous devra l’accepter !

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