Il fut un soir …

C’était un samedi soir. Je m’en souviens comme si c’était hier. Pourquoi ? Parce que c’était hier, justement.

Assis à la chaise d’un bar, un verre de coca (sans le cola) à la main. Une petite conne s’approche de ma chaise. Elle s’assied. Tout près de moi.

Après plusieurs regards. Elle lança délicatement, et contre tout attente, une vérité interplanétaire. : « Tu sais que tu es beau ? »

Sans même la regarder, je lui sors une de ces phrases que tout homme sain d’esprit devrait dire en pareilles circonstances :  »oui, je sais. Merci. »

Merde, j’ai des yeux aussi…

Elle repartit, les larmes aux yeux sûrement, me laissant là. Contemplant mon reflet dans mon verre de coke. (parce que dire coke, ça fait plus bad boy)

C’est vrai que je suis beau, dis je en sortant de ce bar, marchant dans la rue.

10 minutes plus tard, j’arrivais enfin chez moi. Je me suis regardé dans la glace. J’ai dit, Tu m’aimes ? Je me suis répondu, Oui et comment! . J’ai donc naturellement suggéré : faisons l’amour. 

37 minutes de pures folies, de galipettes et de draps en l’air. Je me sentais dévergondé, sale. Je me suis donc douché.

Je me suis posé la question suivante : Suis-je gay? Je me suis naturellement répondu, bien sûre que non. J’aime les femmes, mais je m’aime encore plus.

Je me sentais encore plus dévergondé, mais aussi pas très généreux. J’aurais pu laisser cette jeune fille profiter de moi. Mais elle ne se serait pas aussi bien occupée de moi, comme moi de moi même.

Je m’endors tranquillement, me disant néanmoins, que cette fille-là devait peut-être ne pas si mal se débrouiller en massage.