Magazine Journal intime

La faute est au porteur de cendres

Publié le 22 avril 2012 par Gintonhic @GinTonHic

Le porteur de cendres du Complexe funéraire Yves Légaré (LaSalle) a changé de job.

Résultat : impossible d’inhumer les restes de ma mère décédée le 15 novembre 2011 tant qu’un nouveau porteur de cendres hautement qualifié ne sera pas engagé.

Il y a près d’un mois, la conseillère du complexe funéraire devait me rappeler le lendemain d’une conversation téléphonique entre elle et moi pour organiser l’inhumation des cendres de ma mère. Pas d’appel. J’ai attendu une semaine, deux semaines. La conseillère est partie en vacances sans m’informer des démarches à prendre.

À bout de nerfs, je téléphone au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Si je veux, je peux réserver une date d’inhumation sur le champ. J’hésite. Je rappelle la conseillère du complexe funéraire.

De retour dans trois jours. 

Je rappelle trois jours plus tard.

La conseillère est avec une famille.

Je laisse un message.

Pas de retour d’appel.

Là vraiment, je me fais du sang de cochon. Que peut-il bien y avoir pour que je ne puisse pas procéder avec l’inhumation des cendres de ma mère ? Aurait-on perdu les cendres ?

Puis, il y a cet oiseau qui se pète la face dans ma fenêtre du sous-sol chaque matin depuis trois semaines ? Est-ce un présage ?

Je finis par parler à la conseillère le mercredi 18 avril 2012. Elle s’occupe du dossier.

Vendredi le 20 avril, 16 h 26, pas de retour d’appel.

Je pogne le téléphone, et je rappelle la conseillère qui, tout heureuse, m’apprend qu’elle a envoyé le formulaire de réservation d’une date d’inhumation au cimetière Notre-Dames-des-Neiges.

« Voulez-vous bien me dire comment ça se fait que vous n’avez pas envoyé ce fameux formulaire v’là un mois? »

Elle s’est mise à bégayer. Ce n’est pas sa faute mais celle des autres : le changement de procédures du cimetière, le problème de porteur de cendres qui s’est trouvé un autre emploi, les directeurs.

« Coup donc, j’commence à penser que vous avez perdu les cendres de ma mère ! »

Autres bégaiements : noonn, nonnnn…

« Je pense que je vais téléphoner à la Direction ! »

« Faites donc ça. Le numéro de téléphone de Monsieur X est bla bla bla ».

Ce matin, dimanche 22 avril, je jase avec Monsieur X.

C’est la faute au porteur de cendres qui s’est trouvé un autre emploi et il a fallu trouver un remplaçant qualifié pour ce job.

« Je m’attends à avoir une date d’inhumation pas plus tard que demain, lundi 23 avril », ce à quoi s’engage à me fournir Monsieur X.

Monsieur X reconnaît les manques dans ce dossier et m’assure que les cendres sont bien dans une voûte à Longueuil.

Malgré tout, je demeure inquiète de la situation.

Si je n’ai pas de nouvelles demain, porteur ou pas, je vais péter ma coche. Si vous n’avez jamais vu une fille débarquer dans un complexe funéraire pour aller chercher les cendres de sa mère, faites-moi signe. C’est avec plaisir que je vous donnerai l’endroit et l’heure. 

Ma mère mérite ce dernier respect !

La faute est au porteur de cendres


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