"Le dimanche, on repense à ses lectures passées".
Début de siècle ou par là (et oui ma bonne dame, ça fait un bail).
Je me revois, affalée sur mon lit gorgé de soleil, dans mon ancien appartement, toute jeune encore (rha, ça ne nous rajeunit pas ma bonne dame), célibattante dans l’âme et dans la vie réelle, découvrant Bridget et sa vie rythmée par sa consommation de cigarettes et d’alcool.
J’avais acheté ce bouquin, première édition, auteure encore inconnue dans le monde francophone, attirée par le mot « journal » du titre, un style que j’ai toujours adoré, depuis Les cornichons au chocolat.
Et je ne fus pas déçue par ce livre dans lequel je me suis, par moments, retrouvée, par moment seulement, passque moi je ne fume pas, je bois rarement, et je n’ai jamais croisé un mec en pull à tête de renne.
A cette époque, la chick lit n’existait pas, puisque Bridget Jones en est sans doute la première illustration, ou du moins la première célèbre et populaire. Une réussite que cette bouffée d’humour, mais également d’états d’âme hypra drôles de pathétisme absolu… dans lequel toute célibataire se retrouvera… parfois.
Caricatural sans doute, parfois, aussi, mais on s’en moque, pourvu qu’on ait la banane durant la lecture.
Ce livre a ouvert la voie à tous les romans chick lit qui ont suivi, parfois avec brio, parfois d’une qualité médiocre.