«Une grande majorité de Québécois attendent du premier ministre du Québec ses excuses», estime la chef du Parti québécois Pauline Marois, qui qualifie d'«inacceptables et méprisants» les propos de Jean Charest.
Interpellé de la sorte, M. Charest a néanmoins refusé de s'excuser, esquivant la demande en accusant à son tour Mme Marois d'avoir été plus rapide à condamner des blagues qu'à condamner des actes de violence.
«J'aurais aimé que la chef de l'opposition, qui s'est dépêchée à faire des commentaires sur cette déclaration, agisse avec la même rapidité pour dénoncer la violence», a rétorqué le premier ministre.
Il s'agissait de la première période de questions à se tenir depuis que Jean Charest a fait des plaisanteries qui n'étaient pas au goût de tous, vendredi dernier.
Alors que se déroulaient de violents affrontements entre policiers et étudiants, devant le Palais des Congrès de Montréal où il se trouvait, il avait lancé à la blague que «le Salon Plan Nord est déjà très populaire, les gens courent de partout pour rentrer».
«Ceux qui frappaient à la porte ce matin, on pourrait leur offrir un emploi... dans le Nord, autant que possible», a-t-il ajouté sur un ton moqueur, ce qui a déclenché des éclats de rire dans la salle.
Ces propos ont été dénoncés sans tarder par une partie de la population, déclenchant une véritable tempête de réactions sur les réseaux sociaux.
Le premier ministre avait ensuite émis un communiqué pour déclarer qu'il avait été cité hors contexte.