L’écologie m’interroge aussi sur mon monde intérieur…
Il y a les mondes intérieurs des besoins légitimes : nourriture, sécurité, social .. et les mondes intérieurs des désirs de la psyché : beauté, reconnaissance, idéaux… mais aussi domination, mal être, peur, violence… la crise « écologique » n’est-elle pas ultimement une crise de l’esprit ?
Comment pourrait-il y avoir une humanité en bonne santé ( physique et mentale )dans un monde qui ne le serait pas ? – Le monde extérieur ne reflète t-il pas notre monde intérieur ? -
Pourquoi l’écologie politique ne fait-elle que 2% ? Pourquoi nos sociétés ne font-elles pas ce qu’il serait nécessaire de faire pour résoudre notre gravissime crise écologique ?
Quelques explications : ?
* L’impact de nos actes nous semble abstrait, ou lointain… Majoritairement, nous sommes urbains, et les impacts ( futurs.. ! ) ne sont pas vraiment évalués… L’empreinte de nos sociétés actuelles se fera sentir sur plusieurs siècles au moins …
Le « monde » est mondialisé et de plus en plus complexe… trop pour notre « petit » cerveau ? Enfin, sans doute encore, nombre de désordres environnementaux sont inaccessibles à nos sens … Bref, les problèmes écologiques paraissent pour beaucoup, plus une idée qu’une réalité !
** Le second niveau d’explication, pourrait être plus psychologique. L’humain a une extraordinaire faculté mentale, pour communiquer, organiser des projets, se projeter dans le futur… au point de donner plus d’importance à ses représentations mentales qu’à la réalité ! Et, oublier que nous sommes interdépendants avec la « nature »… Nous avons perdu le contact avec la nature ! Nous vivons ( je parles des ‘occidentaux’ )dans un univers totalement « anthropisé » , voire même « virtuel » …
Citation du « laïque Eckhart Tollé » ( mais j’aurais pu citer un catho… mais ‘lui’ ne fait pas référence à « Dieu » ..): « Lorsque nous ne percevons la nature qu’à travers nos esprits et nos pensées, nous ne sentons plus la vie qui anime la nature. Nos pensées la réduisent alors à une marchandise à exploiter dans la poursuite soit de profits, soit de plus de connaissance, ou pour tout autre objectif utilitariste. La forêt ancienne est réduite à du bois sur pied, l’oiseau à un sujet de recherche, la montagne un espace à exploiter ou à conquérir. »
Nous dualisons : humanité et nature, comme nous l’avons fait pour âme ( psyché ) et corps, esprit et émotions …etc.
La crise écologique reste une « idée ».
La peur du changement : nous craignons de nous distinguer dans un environnement culturel et politique ( consensuel .. ?) Peur d’un futur difficilement concevable, et toutes nos angoisses existentielles que nous tentons de conjurer par la sur-consommation, la sur-activité, la sur-mobilité ..etc
*** L’existentiel, m’amène à une troisième explication, celle que je lierais ( rapidement …) à l’athéisme ambiant. Si mon « égo » est la seule réalité et la finalité de toute chose : chacun pour soi ! ( je fais bref ! )