sous tes yeux, les étoiles.
Elles ne voient peut-être pas que je suis triste,
car la coquille de la lune me tourne le dos
et n’écoute pas ce que je dis.
Le jour, sûrement, le front du soleil ne pense
jamais à moi, la crépusculaire –
permets-moi d’entrer, toute perdue,
dans les bosquets de l’humeur noire.
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Christine Lavant (1915-1973) – La coupelle du mendiant (Die Bettlerschale, 1956) – Traduit de l’allemand par François Mathieu