A présent que le panneau de bois maintient mon cou, à présent qu'il ne me reste que deux secondes à vivre, je pense à moi. Je crois en Dieu. J'ai de la compassion pour celui qui va abaisser le levier, pour celui qui m'a forcé à avouer la vérité, pour celui qui m'a dénoncé, pour celui qui a prononcé la peine. J'ai de la compassion pour eux car le fardeau de leurs actes est bien plus lourd à porter que le mien. La paix m'attend, et j'ai de la compassion pour ceux qui vont devoir continuer à se battre, à se cacher, à être lâche.
Je meurs et ma tâche est désormais faite. J'ai de l'amour pour tous ceux qui continuerons à vouloir construire un monde meilleur.
La lame tombe et j'ai peur soudain, mais tout est déjà fini.