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(…En ces tavernes brunes…)
Là sont-ils au moins en terre de connaissance
On y souque ferme contre les vents de liberté
On y pourfend tout esprit éclairé
On admire l’aplomb et le mensonge
Ils ont celui de mentir sans vergogne
Arborent leurs discours comme des masques
Bercent encore ceux qui le souhaitent
Dans leurs berceaux d’illusions malsaines
*
Toi tu ouvres un œil sur le monde qui palpite
Sur celui qui gémit sous la charge trop lourde
Dès potron-minet te voilà cœur serré
Larmes rentrées de ce spectacle surprenant
Combien serez-vous à marcher sur le chemin dicté
Echines pliées et pensées absentes
Avant que juste révolte vous redresse
Combien
*
Tu traverses ta ville qui fait semblant de vivre
Dans l’insouciance d’un jour ordinaire
Là-bas où toute philosophie vint au monde
Des enfants sont abandonnés au triste sort
Que des banquiers sans vergogne leur ont ouvert
Comment encore faire la traversée du jour
Quand se profile la tragédie toujours recommencée
Manosque, 20 – 21 février 2012
© Xavier Lainé, mars 2012
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