degré XXVIII, I

Publié le 28 avril 2012 par Moinillon

Si vous envisagez la prière en elle-même, dites que c'est une sainte conversation, une douce union avec Dieu; mais si vous considérez sa vertu et sa puissance, il faut dire que c'est elle qui conserve le monde, réconcilie la terre avec le ciel, produit les larmes sincères du repentir et en naît quelquefois, efface les péchés, triomphe des tentations, nous console et nous protège pendant le temps fâcheux des afflictions, met une fin et un terme aux guerres cruelles que nous font nos ennemis, exerce dans nous les fonctions des anges, devient la nourriture des esprits, procure les joies futures, entretient le cœur dans une action continuelle, fait acquérir les vertus, obtenir les dons célestes, et avancer à grands pas dans les voies de la perfection; il faut ajouter qu'elle est le vrai froment de l'âme, la lumière de l'esprit, la ruine du désespoir, la maîtresse de l'espérance, le fléau de la tristesse, la fortune des religieux, le trésor des solitaires, l'extinction de la colère, le miroir des progrès dans la vertu, la démonstration certaine des règles qu'on doit suivre, la manifestation de l'état de notre âme, la notion claire des biens futurs et l'indice de la gloire éternelle; il faut enfin avouer qu'elle est, dans la personne qui prie, une espèce de palais et de tribunal où le souverain Juge, sans attendre le dernier jour, rend à tout moment ses arrêts de justice et de miséricorde.
saint Jean Climaque : L'Échelle sainte  « De la prière, sainte et féconde source de vertus; du recueillement de l'esprit et du repos du corps qui lui sont nécessaires »
Enregistrement en russe du 28e degré en 2 parties : 1 - 2
Запись 28-го слова Лествицы на русском языке 

(
О матери добродетелей, священной и блаженной молитве, и о предстоянии в ней умом и телом.)