Un séjour plus que particulier...

Une mauvaise chute en faisant de la luge avec des copains le 7 mars vers 16h.

L'ambulance arrive et le transporte aux urgences pour adultes.

Une radio est faite aux urgences.

Les médecins annoncent une fracture de la clavicule et préconisent une opération qui sera programmée pour le lundi suivant (le 12) 

On l'emmène dans la chambre VIP.

Il y restera jusqu'au samedi matin, jour où mon mari signe une décharge et il sera rapatrié en France le lendemain. Il évite ainsi une opération complètement inutile. 

On lui a donné la chambre VIP, qui est accessoirement réservée au gouverneur de Kaluga s'il a besoin d'être hospitalisé. Je doute sincèrement que le gouverneur mette jamais les pieds dans cet hôpital. D'autre part, si c'est la plus belle chambre, j'ose pas imaginer comment sont les autres...

On a du apporter nos couverts personnels, assiettes, verres, tasse pour qu'il puisse manger et boire. Parfois il faut aussi apporter les draps et le PQ...

Des vieilles passent 3 fois par jour avec des grosses marmites de thé et de casha et du pain sec : à 10h cacha au lait, à 14h et 17 h cacha à la viande. Donc on apportait également de la nourriture à l'hôpital.

N'ayant pas la télé dans la chambre VIP !!!  On lui avait apporté un ordi pour qu'il puisse regarder des films le soir. Son père n'a pas quitté son chevet sauf la nuit. On se demande comment font les malades qui n'ont pas de familles pour s'occuper d'eux...et quand je pense que l'on se plaint en France...

Il se souvient des piqûres atroces d'OKOL(Morphine) dans la fesse 3X par jour. 

Il se souvient des râles des malades la nuit, les portes des chambres restant toujours ouvertes.

Il se souvient aussi qu'en passant devant une des chambres, il y avait une personne qui gisait avait un plâtre sanguinolent ; un tube avait été placé à l'intérieur du plâtre et le sang s'évacuait dans une bassine posée par terre...

A l'intérieur du tiroir d'un meuble de la salle de bain.

Les toilettes privatifs de la chambre VIP. Il n'y a pas de douches particulières.

Le matelas à l'aspect plus que douteux juste avant que l'on y mette les draps...

Les couloirs.

L'accès aux toilettes communes (2ème porte à droite au fond), les malades y allaient aussi pour fumer en ouvrant juste la fenêtre des WC, du coup ça sentait la clope dans la chambre de Quentin qui était juste à côté. 

Sur le palier sont entassés des morceaux de bois dont on ignore l'usage...