« Est-ce que t'as déjà vu les lumières dans la plaine ? (...) On dirait des étoiles qui s'raient tombées du ciel. Quand j'étais p'tit j'croyais qu'c'était les f'nêtres des gens, que si je m'concentrais, si j'regardais vraiment, j'pourrais peut-être les voir déambuler chez eux.
Le jour où j'ai compris qu'c'était les réverbères, j'étais un peu déçu, mon histoire était mieux. Tu vois, la vie, c'est comme les lumières dans la plaine. C'est chouette, ça brille, mais c'est pas c'qu'on croit. »
Les Hippocampes sont dans la nuit. Non messieurs mesdames, ce n'est pas le résultat de l'élection présidentielle en mode #radiolondres, juste une exposition à voir et un magazine à lire.
Hippocampe sort son numéro 7, lancement + vernissage à la Galerie Françoise Besson = Tout s'éteindra avec Frécéric Khodja et Damien Deroubaix, découvert grâce FK, justement.
Damien Deroubaix, en 2009, pour moi c'était ça :
Et puis hier, j'ai découvert quelques unes de ces archives, qui n'avaient rien à voir, très précises, très graphiques, beaucoup moins agressives. Bien que ce soit très différent, j'ai quand même beaucoup apprécié, et quelle évolution dans son travail !
Coup de cœur pour Nuit de Clément Montolio, pour Anne-Laure Sacriste, et pour les petits dessins bleus au fond de la galerie, mais je n'arrive plus à me souvenir du nom de l'artiste.
Anne-Laure Sacriste. Image trouvée sur ce site
Et puis il ne figure pas à la galerie, mais je l'aime bien, donc le voici. FK, image trouvée sur ce site.
Et puis Brumes, textes de ML Hurault, rythmés par les dessins de FK, la plupart en double-page.
Extrait de A Odessan
"Si mon chapeau venait à glisser, réajustez-le. Celui qui dort à vos côtés.
(...) Découvrant l'inscription, la jeune femme remarque que l'enfant est seul. (...) Alarmée, elle le dépose sur le banc, à la même place, avant de s'enfuir. Une autre femme, beaucoup plus âgée, vient s'asseoir. Elle se reposerait bien un moment. Elle lit la pancarte, quitte les lieux au plus vite. (...)
Deux jeunes enfants qui jouaient au ballon dans le parc s'élancent vers le banc. Ils se reposent un instant. Le soleil les éblouit. Avant de repartir, l'un des deux, instinctivement, redresse le chapeau."