L'Angoisse despotique.

Publié le 01 mai 2012 par Romaneg

Dès que ça sort, ça se tort en infinies horreurs, infinies vomissures injurieuses qui crèvent comme des bulles à la surface d'un marais puant : ton esprit. Une parole et ça y est, le mauvais, l'artefact baveux s'écoule et tombe à tes pieds, gluant, et se traîne pour trouver une victime. Ce n'est pas difficile, au premier orteil, hop ! Il s'agrippe et monte en étalant sa sueur pestilentielle. C'est la haine, la jalousie, l'impulsive colère qui monte alors avec ce serpent monstrueux. Et ton coeur noir jouit en voyant les yeux de l'autre rougir, s'agrandir, et devenir à leur tour des serpents venimeux. 
Peur, peur, angoisse, angoisse, ça bat sous la paupière en un tic nerveux. Et sous l'écorce affamée je disparais peu à peu.