Hier soir, Karen avait prévu de me sortir pour mon anniversaire.
Karen et moi on sort de moins en moins.
Ensemble.
Karen est tout le temps en vadrouille. Moi je babysit. Par choix.
Je n’aime plus sortir. En tout cas moins qu’avant. Je bois rarement, et quand je bois, je me chope des gueules de bois épiques. Je crois que je suis allergique à l’alcool.
Sortir me gonfle. Rien que l’idée d’attendre une table debout au milieu d’une foule semi dynamique me paralyse. Alors, lorsque notre babysitter nous a posé un lapin hier soir, j’étais partagé. Content de ne pas avoir à sortir, mais triste pour Karen, car elle se réjouissait vraiment d’aller manger en tête à tête.
Prise de tête.
“Je crève la dalle,” dis-je en pensant tout haut à la #$%^&* de babysitter.
Le sushi sur Smith street (choix no 1) c’est raté, mais quelque part, Walter’s (choix no 2) est juste en face de la maison.
Karen jette un œil par la fenêtre:
“Il y a deux places au bar,” lance t-elle fièrement.
Je sais que la suite va déplaire à certains et cela m’importe autant que le temps qu’il a fait la semaine dernière sur la face cachée de la lune :
1) Retrouver le baby monitor
2) Appeler le téléphone de la maison avec mon portable
3) Placer le téléphone vers le baby monitor
4) Aller manger chez Walters avec l’oreillette bien en place
C’est sure, j’avais l’air d’un idiot avec mon oreillette. Mais ça valait le coup!
On s’est envoyé un ptit festin – cesar salade, huitres, crabe cakes, sweet and spicy wings, garlic bread, gâteaux aux pommes et quelques bières – en moins de 34 minutes.
Tout était calme dans l’oreillette. Trop calme.
Évidement, la batterie de la téléphone était morte. Depuis quand? Chais pas. Trop longtemps aux vues des circonstances.
De retour à la maison, un peu coupables mais bien remplis, on s’est juré que la prochaine fois… on chargera le téléphone avant d’abandonner nos enfants.
Happy birthday to me!