Qui n’a jamais passé deux heures au téléphone à réconforter une amie ? Qui n’a jamais préparé des litres de chocolat chaud et entassé des mouchoirs sales dans la poubelle ? Qui n’a jamais dit « les hommes, taçon, c’est tous des salauds » ? Rassurez-vous, je n’ai pas été douloureusement larguée : on ne largue JAMAIS une Martine. Mais franchement, j’ai quelques petites histoires de rupture plutôt savoureuses. C’est l’heure de vider son sac. Alors, pour venger toutes nos copines abandonnées, Top 20 des meilleures ruptures.
La déménageuse
Déménagement version vénèr. / DR
Pour la 20ème rupture, je vous propose une version “Girl power” du cocufiage. Une comme on les aime. Tel est pris qui croyait prendre.
Pendant que certains profitent tranquillement de leur adolescence pour faire chier leurs parents, il y en a qui sont plus extrêmes. Ces ado rebelles dont on a l’impression qu’ils n’ont pas de limites. Ceux que tu sais que si tu les emmerdes trop, ça ne les gênera pas de foutre le feu à ta voiture. Même si tu es dedans.
Cynthia était de ces ados-là. A quinze ans, elle avait déjà fait de multiples fugues, comas éthyliques et autres joyeusetés. Donc au final, quand elle annonce à ses parents qu’elle quitte tout pour aménager à 300 bornes chez Julien, ils sont plutôt rassurés. « Julien, il prend pas de drogues, chérie ? »
Abandonner l’école l’année du bac, bon, c’est finalement une peccadille à côté de la prostitution ou du cambriolage de bijouterie.
Très bien. Cynthia part donc à l’autre bout du monde chez Julien – 4 ans de plus qu’elle, rencontré y a 15 jours, en BTS alternance, l’amour fou quoi – et joue à la bonne petite femme au foyer. A « presque 16 ans », c’est complètement normal.
Sauf qu’un jour, au bout de 2 mois de vie commune – une éternité en somme – elle se réveille à 11h15 et voit à côté du lit le téléphone portable de Julien. Première fois qu’il l’oublie. Faut se l’avouer, même si c’est «le grand amour » entre eux, la situation est tentante. D’une, Julien ne rentrera pas avant 17h30. De deux, sa collègue Barbara, là, elle est légèrement suspecte…
Malgré tout, Cynthia veut être mature. Elle lutte pendant quelques heures pour se donner bonne conscience et ne cède à la jalousie et au flicage que vers 15h22.
Un sms vaut mieux que deux tu l’auras
15h22. Bien assise en tailleur sur le canap’, motorola de Julien entre les mains, regard bien concentré sur l’écran, Cynthia est en mode fouine. Première étape, les sms. De toute façon, elle n’aura pas besoin de passer à l’étape 2.
Après avoir failli s’endormir sur la conversation football de Julien et son pote Michou, elle passe aux messages d’une certaine « Romane ».
Romane : « Coucou toi. Tu ma manké iR, T T paC où mon chaton ? »
Julien : « Hello BoT, toi Oci tu ma manK… Jpe paC en f1 d’aprM ? »
Ahhhhh, voilà qui est plus crédible que le « j’dois passer réparer le lave-linge de ma mère » que Julien lui a sorti hier.
Le souci avec le fait de sortir avec une ado rebelle de 4 ans de moins que toi, c’est qu’elle est hautement imprévisible. Hors de question pour Cynthia de se rouler en boule et de pleurer. Clairement. Après, s’être bien monté le bourrichon en lisant touuuuuus les sms vachement romantiK de « Romane la biatche », elle s’est senti pousser des ailes.
Et pour se calmer, c’est bien connu, rien de mieux qu’un nettoyage de printemps. Méthodiquement, entre 15h30 et le retour de Julien, elle a chopé touuuuut ce qui lui passait entre les mains et l’a jeté par la fenêtre. Canapé, vaisselle, télé, ordi, fringues, dvd, playstation et haltères…. En quelques heures, l’appart entier s’est retrouvé sur le trottoir.
Une fois son rangement fini, Cynthia s’est dépoussiérée et est gentiment rentrée chez papa/maman. Comme une bonne fifille. Jusqu’à son prochain grand amour.