Mme A n'a pas oublié de mettre des couvertures dans le coffre de sa voiture avant de se rendre à son bureau ce jeudi matin. Et, en fin d'après midi elle s'est rendue auprès des chômeurs sit-inners installés devant le ministère du travail, leurs remettre son paquetage, discuter avec eux et surtout les soutenir. A chacun ses convictions. Mais, certains, le triumvirat au commande, les gouvernants actuels semblent ne pas l'entendre de cette oreille et nourissent l'espoir de voir ressusciter des pratiques d'avant le 14-01. Il était 21h quand des policiers frappèrent à la porte, ils étaient six (6) en tenue, ils s'adressèrent aux maîtres des lieux, disent qu'ils sont bien chez untel, ils demandèrent sans présenter de papier légal, de venir avec eux ouvrir la malle du véhicule de marque telle, immatriculée telle, celui qui a été aux abords du ministère. Ils sont sûrs d'eux même, mais pas aussi déterminés que ceux de la maison. Que NON, que personne n'obéira à vos ordres et ne vous suivra nulle part sans mandat légal d'un magistrat, et du vent, dégagez. Mme A accourue au seuil de sa porte d'élever elle aussi, la voix, se joindre à son mari, ameuter tout le voisinage et faire fuir la flicaille au service d'une nouvelle dictature qui essaie de se mettre en place. Ces énergumènes sont aux ordres de ceux qui veulent isoler les sit-inners, les couper du monde extérieur, faire monter leur désespoir et pousser les rouspéteurs à jeter l'éponge. Ces derniers jours, d'autres se sont vu intimidées comme cette personne dont l'histoire si elle est racontée d'une manière romancée, a bien eus des désagréments et des inquiétudes pour elle et sa famille.