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Tu n’es toujours qu’un souvenir
Posté aux boites d’un coin de rue
Une éternelle absence
C’est toujours ton rêve poursuivi
Dans les allées désespérantes
D’un monde de longue agonie
*
Seule ta voix grave monte
Mêlée à celle des anges
Qui la couvrent de leurs nuées
La brume se déchire sur le ciel bleu
Le temps reste derrière les rideaux tirés
Pour ne plus rien voir
Demeurer dans la pénombre des souvenirs
Des rêves en construction
Dans des paradis inexplorés
*
Beauté évanescente de vivre
Frêle sourire échangé
En des lieux d’insouciance temporaire
Nous voilà travestis en intermittents du bonheur
Bénéficiaires d’un contrat à durée déterminée
Sans période d’essai ni préavis
Au terminus tu descends
Nul ne t’attends sinon un monde à venir
Dont tu ne sauras jamais rien
*
Mais que font donc tes mains
A se cramponner ainsi à la barre
Inconscientes de la force des courants
Manosque, 26 février 2012
© Xavier Lainé, mars 2012
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