Je vous avais parlé lors de son arrivée chez moi de x Raphiobotrya 'Coppertone', cet étonnant hybride intergénérique de Eriobotrya japonica, le néflier du Japon, et un Raphiolepis. L'intérêt de cet hybride est la date de floraison et de fructification qui permet une récolte avant les gels. Contrairement au Raphiolepis ces fruits seraient comestibles et proches de ceux de Eriobotrya. D'ailleurs, les anglais le classent parmi les loquats, les néfliers du Japon à valeur fruitière.
Mais, à part cela, je n'ai trouvé aucun renseignement précis, pas de photos permettant de vraiment le comprendre. Nous avions vu que son feuillage ressemble à celui des Raphiolepis. J'attendais avec impatience ses premières fleurs. Il avait de grandes panicules de boutons depuis des semaines. Le 1 mai j'ai aperçu la pointe rose des pétales :
Et 3 jours plus tard quelques fleurs se sont ouvertes. Elles sont presque identiques à celles des Raphiolepis. La plus grosse différence, c'est la pâleur, le peu de coloration, des organes fertiles au cœur de la fleur. J'ai eu beaucoup de mal à photographier ces organes fertiles.
Bientôt je vous le montrerai en pleine floraison et plus tard j'espère que nous pourrons voir ses fruits. Je ne crois pas que vous trouverez ces photos ailleurs. Le seul site anglais qui parle vraiment de ce petit arbre donne peu de photos et surtout se trompe totalement sur la date de floraison, il la confond avec celle de Eriobotrya.
Ce petit arbre, ou arbuste, a donc l'aspect de Raphiolepis. Il aurait pris de Eriobotrya surtout les fruits.
Quelle est sa rusticité ? Raphiolepis est peu rustique, au mieux -7°C, à réserver à la zone 9 avec protection contre le vent ou 10, Eriobotrya peut supporter jusqu'à -15°C. Les renseignements que j'ai pu trouver pour Raphiobotrya indiquent une rusticité intermédiaire entre ses deux géniteurs, sans doute vers -10°C.
J'ai longtemps hésité pour son lieu de plantation. J'ai choisi Veneux malgré la difficulté de lui trouver une place au soleil pour 3 raisons :
- Il n'aime pas trop le calcaire,
- Sa rusticité limite. A Veneux je pourrai le protéger aussitôt s'il était prévu un gel hors normes.
- Le voleur de Romilly. Il y a quelques jours j'ai planté un néflier du Japon pour remplacer celui qui m'avait été volé, dans un endroit discret caché par des saules et frênes laissés sur place pour le cacher. Il a aussitôt été arraché. Je n'offrirai pas cet hybride exceptionnel à mon voleur, probablement incapable d'apprécier le cadeau.