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Tu restes en attente devant la page
Les mots enfin tardent à venir
Peut-être est-ce la panne
*
Le blanc intense suit les méandres de la fatigue
Les discours se succèdent
Les fâcheux manient l’invective
Tandis que nous restent les imprécations
Nos vœux et prières sont murmurés
Aux sous-sols de pays livrés aux guerriers
*
Ceux-là tirent toujours épingle du jeu
Où nos libertés se heurtent au mur des cyniques
Ne nous reste qu’à philosopher
Sur des chemins de pierres ardentes
Jusqu’à ces sommets d’exaspération
Où enfin nous trouverons la mèche
Et la pierre à feu
Qui sache allumer flamme de vie
*
Tu vas donc ton chemin
D’exils en errance
De contrat précaire
En éphémères avenirs
Ne sais si un jour seulement
Pourras concevoir repos
Au point final de vie trop souvent brisée
*
On fustigera ton pessimisme
Sans voir qu’il est plus raisonnable
Manosque, 27 février 2012
© Xavier Lainé, mars 2012
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