Mais, le mythe ne propose t-il pas une concurrence au christianisme, et pire une sorte de religion païenne ? Psychanalyse, ésotérisme… cela n’est-il pas réservé à une élite ?
Les clercs du catholicisme, craignent sans doute que l’enseignement, la transmission ne leur échappent.. ! Benoît XVI, est un remarquable théologien ; sans doute connaît-il moins les progrès des autres sciences humaines… ? Peut-être s’agirait-il de faire un peu plus confiance aux laïcs et en particulier aux femmes qui ont d’autres formations, d’autres espaces de pensée …etc
Je reviens sur cette peur et je continue, au travers de la lecture de Joseph Campbell, à traduire l’histoire de Perceval et y reconnaître les caractéristiques de la vie de l’âme…
Le mythe, langage de l’inconscient , est une ressource supplémentaire à qui veux approfondir sa recherche, sa Foi … Un peu du même ordre que la métaphysique : avec l’avantage que le mythe parle à tous.
Le mythe pour Campbell est une métaphore… Il est un récit imagé pour représenter ce qui ne peut pas s’expliquer rationnellement. Le mythe n’explique pas le monde.
Le mythe n’est pas relié à un temps historique.
Le mythe raconte, avec des images, ce dont on ne possèdera jamais le sens.
Le mythe n’est en rien ( ce que l’on dit pourtant … !) une quête d’explications.. Le poème n’explique rien, le mythe non plus …
Le mythe ne « donne pas de sens » à la vie. Le mythe me donne des clés pour comprendre les difficulté sur mon chemin de foi… Le mythe n’est pas « magique », le mythe raconte que : si j’avais « le courage » ( cf Tillich ), je pourrais changer des orientations de ma vie ; et, autrement que par une injonction - par exemple : l’homélie catholique va insister une fois de plus sur le « commandement ( ! ) » de l’Amour… Tu dois aimer ! Je sais … et … je culpabilise, parce que je ne sais pas comment faire …
Le conte de la quête du Graal, me prend là où j’en suis, et sous le couvert des évangiles ( pour ce qui me concerne ), me propose ( à moi : mais … à chacun son mythe .. ! ) un chemin de « courage », de vie … et d’épreuves …
Le mythe, utilise les symboles, et nous connaissons aujourd’hui leur valeur et leur nécessité, comme trousse à outils, pour persévérer dans notre quête …
Nous pourrions, par exemple, visiter la richesse du symbole représenté par le « roi pêcheur » que rencontre Perceval. Un roi, blessé, « à la hanche » ( dans sa sexualité .. ) occupe ses journées en allant pêcher ( et non plus combattre … )… N’a t-il pas, d’ailleurs, lui-même péché ( au sens catholique ..) , ce qui a plongé son royaume dans le chaos ( gaste pays ). Dans la mythe grec, Orphée aussi est pécheur…