François Hollande est élu président de la république française! Nicolas Sarkozy cède la place, puisque ce sont les règles de la démocratie et de la république.
Vu d’ici, cela nous parait surprenant, mais c’est ainsi!
La campagne précédant cette élection ne m’a pas intéressé et je m’en suis expliqué.
Pourtant, le deuxième tour de cette consultation me laissera deux souvenirs assez marquants et qui ont tous les deux un rapport avec les médias et notamment la télévision.
En premier lieu, le traditionnel débat entre les deux candidats arrivés en tête : la bataille entre Sarkozy et Hollande fut rude, âpre parfois, à la limite violente.
Des mots comme “menteur”, “mensonge”, “calomnie”, ont été prononcés. Des chiffres et des affirmations fantaisistes ont été avancés. Durant durant près de trois heures, deux hommes ambitieux et déterminés se sont affrontés face à deux journalistes chronomètreurs et devant dix-huit millions de téléspectateurs. Un grand moment de démocratie médiatique, une grande leçon de démocratie télévisuelle, qui n’a rien changé aux prévisions des instituts de sondage, ni au résultat final, mais un moment essentiel dans la vie politique de nos amis français.
En second lieu, la grande hypocrisie qui a marqué les deux heures qui ont précédé l’annonce des résultats. Tout le monde connaissait les résultats dès 18 heures, heure européenne. Les sites belges et suisses les avaient mis en ligne, les réseaux sociaux français les avaient répercutés en langage codé, comme dans un jeu de gamins. Mais il était impossible aux médias français d’en faire part ; ni les journaux dans leurs éditions électroniques ni les radios ni les télévisions n’avaient le droit ne serait-ce que de faire allusion au résultat final. Pourtant, tout le monde savait que tout le monde savait! Donc, à 20 heures, on a officiellement découvert le visage du vainqueur, le visage de François Hollande, sans aucun suspens!
François Hollande est élu donc pour cinq ans!
Ce que je lui souhaite, c’est de ne pas accumuler autour de sa personne autant de sentiment de rejet comme l’a fait Nicolas Sarkozy durant son quinquennat.