Le matin se lève dans la mer d'une conscience sans nuages. Toute la nature attend le soleil dans un silence éveillé d'une tranquillité infinie. Les moments s'écoulent comme le chapelet du moine entre les doigts, comme l'eau parmi les roches. Les rêves de la nuit s'effilochent comme nuages dans un vent de lumière. Le monde des hommes aveugles continue son activité malgré cette lune qui brille d'un éclat majestueux et significatif. Il est comme le cheval harnaché et muni d'œillères qui lui cache la vérité. Mais le matin continue à se lever et tous seront instruits des chants de la vie. Ceux qui n'entendent pas n'iront pas là ou il faut aller pour vivre encore sur le corps de la grande déesse majestueuse avec ses vallées et ses monts d'une beauté à tressaillir d'émoi. Va, va, âme de l'univers, va, va, conquérir le monde des hommes aveugles qui n'ont pas compris … qu'ils puissent enfin retrouver la demeure où leurs yeux s'ouvriront et leurs cœurs enfin pleurer de retrouver leur famille éternelle.