Je viens de passer trois jours en Normandie débauchée par le Gentilhomme parti "coacher" une de ses équipes, cette fois féminine.
Je l'ai laissé à son harem ,préférant battre la campagne et tenter entre les nombreuses averses diluviennes de découvrir ce coin de Normandie
que je connaissais mal.
Je ne suis pas arrivée à retrouver son "billet" mais elle avait parlé un jour de ce je ne sais quoi qui fait que où que vous vous trouviez les gens engagent la conversation avec vous .
Ceux dont je fais partie....
C'était dans un petit village de la vallée de la Risle arrivant près de l'église je découvrais à mon grand bonheur non pas un ,mais ce que je me permettrai de nommer le jardin du curé
Je m'approchais davantage comme vous vous en doutez,j'aime bien comparer "l'état d'avancement des cultures"
C'est alors que je découvrais une brouette dotée de moelleux coussins gardée par un gentil corniaud
Aussitôt mon esprit gambadait je m'imaginais un jeune couple "bobo" venant d'acquérir le presbytère,
je me voyais à la place de la maîtresse des lieux et la félicitait in petto d'avoir eu cette bonne idée bucolique pour paresser entre deux séances de binage .
Après avoir musardé dans le village je passais de nouveau devant ce jardin ayant garé mon carrosse pas très loin.
Je découvrais alors la maîtresse des lieux
Puis le maître des lieux
et la conversation s'engagea
Elle était émouvante de simplicité,ce pauvre monsieur n'était pas ce que l'on pourrait appeler un intellectuel ,j'avais même parfois du mal à comprendre ce qu'il me disait ,entre les syllabes avalées,le patois mélangé à un français rudimentaire,mais quelle joie,quelle fière lueur illuminait ses yeux ,une touriste qui s'extasiait sur son jardin et savait reconnaître la planche d'échalote et d'oignon et ne confondait pas le poireau et l'ail!
Nous étions entre connaisseurs et savions de quoi nous parlions!
C'est avec difficulté que j'ai repris mon chemin et laissé ce brave homme intarissable à ses simples travaux
et interrogations
et la maîtresse apaisée
Lorsque ces lignes paraîtront je serai déjà repartie vers un tout autre endroit,devant tout de même travailler un peu sur place j'emporte "ma machine",je viendrai peut-être vous faire un petit signe rapide
Je vous laisse découvrir le Salon Crébillon, dont je vous parlais la semaine passée je viens d'être avertie qu'il était en ligne, je n'ai pas eu le temps de l'écouter je ferai cela dans la salle d'attente de l'aéroport
A bientôt