Week-end mortel – episode 4 : Si tu existes ailleurs – Thierry Cohen

Publié le 07 mai 2012 par Anaïs Valente

Persuadée que je vais parvenir à me relaxer, toujours dans le respect de "le dimanche on lit au lit", j'entame alors la lecture du nouvel ouvrage de Thierry Cohen, Si tu existes ailleurs. 

Le pitch : " Tu vas mourir du cœur, en même temps que cinq autres personnes ". Telle est l'étrange phrase que prononce Anna, la nièce de Noam Beaumont, alors qu'ils jouent ensemble. Une phrase étrange dans la bouche d'une enfant de 3 ans. Terrible, incongrue et effrayante pour ce célibataire de 35 ans obnubilé par son travail, obsédé par la mort, sujet à des angoisses dont il ne sait si elles relèvent d'une crise de la quarantaine précoce ou du drame vécu lorsque lui-même était enfant. Dès lors, Noam est obsédé par une seule question : quand mourra-t-il ? Une psychologue aux méthodes singulières l'assure que les propos de sa nièce recèlent une vérité reposant sur une théorie connue : la prophétie des innocents. Selon cette approche mystique, les prophètes ont disparu car les forces qui gouvernent le monde ne trouvent plus d'êtres suffisamment purs pour porter leurs paroles ; seuls les enfants et les handicapés mentaux possèdent, parfois, ce don. Dès lors, une incroyable forme de course contre la montre s'ouvre devant Noam : trouver les cinq autres personnes programmées à disparaître en même temps que lui. Mais seule la découverte révélation du cinquième nom, à la fin de sa quête, indiquera le sens de la prophétie d'Anna."

En le relisant, je réalise à quel point ce pitch parle de la mort.  Bizarre, en le lisant je pensais plus à un livre à la Levy ou Musso, dans lequel ce thème, bien que présent, reste juste en filigrane.

Mais dans Si tu existes encore, que nenni.  Bien sûr, c'est un chouia fantastique.  Bien sûr, y'a de l'amour.  Bien sûr, y'a de l'aventure.  Mais surtout, il y a un jeune homme en crise existentielle, qui cherche désespérément le sens de son existence, qu'il a refusé de vivre depuis quasi toujours, pour des raisons que le lecteur découvre rapidement. 

Une véritable quête pour la vie, la vraie, celle qu'on vit intensément, qui a un sens, un but, qu'on ne subit pas en attendant mieux.

Un livre qui m'a totalement tourneboulée, finalement comme tous les livres de Thierry Cohen, son avant-dernier, Longtemps j'ai rêvé d'elle, m'ayant tout bonnement scotchée à mon transat des heures durant, souvenez-vous. 

Il a ce talent, Thierry Cohen, de me faire croire que tout ce qu'il écrit, il le fait pour moi, juste pour moi.  Ça doit être ça, un grand écrivain.

Suite au prochain épisode...