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Calme et contrôle…

Publié le 09 mai 2012 par Lawrence Desrosiers
Dans toutes situations où on observe de l'agressivité ou de la violence, il faut rester calme pour être en contrôle. On peut dire la même chose si on arrive en premier sur les lieux d'un accident de voiture, etc.
J'ai appris ça durant mes années de travail en centre de réadaptation. J'y ai œuvré 23 ans plus 12 ans en milieu ouvert.
À mes débuts, notre seul outil était le gros bon sens. Il arrivait assez souvent qu'on se retrouve seul avec un ado costaud en crise, violent et en perte de contrôle; il fallait garder le nôtre et c'était difficile.
Lorsqu'une personne est désorganisée et violente, on doit la protéger, protéger ceux qui l'entourent et se protéger soi-même. Vous remarquerez l'utilisation du mot « doit » dans la dernière phrase; il vient du verbe devoir et s'apparente comme siamois au nom masculin « devoir ». Je fais ici une parenthèse parce que je considère essentiel de vous offrir la définition de ce mot.
Devoir : nom masculin. Obligation morale définie par l'éthique ou par la loi. Devoir de politesse. Faire son devoir de citoyen.

Par la suite, nos patrons ont exigé que nous soyons deux lorsqu'une situation de désorganisation amenant à la contention d'un client se présentait. Ils nous ont donné les moyens de respecter cette exigence en mettant deux éducateurs par quart de travail. L'idée était excellente.
En étant deux intervenants dans une situation critique, il y a plus de chance que nous soyons en contrôle; il est pratiquement impossible que deux intervenants perdent leur calme et leur contrôle simultanément. Quoiqu'au cours de toutes ces années de travail, j'ai remarqué que certains collègues paniquaient facilement, car pour eux, la désorganisation et la violence d'un client devenaient rapidement insupportables, stressantes et ingérables.
Sans être un spécialiste des émeutes et manifestations, je reviens sur les images que j'ai vues de la manif de Victoriaville.
À de multiples reprises, j'ai vu des policiers de l'antiémeute paniquer; c'est-à-dire perdre leur calme et leur contrôle. Ce qui me turlupine, m'inquiète et me fait peur, c'est que ces hommes portent à leur ceinture, des armes d'attaque. Ils ont le devoir d'être en contrôle. S'ils en sont incapables, ce n'est pas un job pour eux. Le policier qui s'est fait tabasser par des manifestants a fait une erreur de débutant; il est intervenu seul contre un manifestant; cela devient un duel, un combat. Il a été entouré et assailli rapidement; il aurait pu être blessé gravement. L'autre qui lui a porté secours et qui a roulé au travers de la foule avec un quatre roues motrices, a aggravé la situation. Il aurait pu frapper des manifestants avec son véhicule, qui a été aspergé aussitôt d'objets de toutes sortes; il a mis les autres et lui-même dans une position extrêmement dangereuse. Enfin, il y a certains agents de l'antiémeute, des nerveux et hors de contrôle qui ont tiré à qui mieux mieux avec des balles de plastique à hauteur d’yeux sur les manifestants. Ils ont perdu leur calme et leur contrôle et ont causé des blessures très graves. Je m'adresse ici à leurs responsables, désarmez ces dangereux sans calme et sans contrôle! Ils ne doivent surtout pas se prendre pour des « Rambo » violents qui s'amusent à tirer sur tout ce qui bouge comme au cirque. Leur incompétence aggrave la situation et pourrait coûter des vies; qu'ils retournent à la circulation.
C'est le devoir d'un membre de l'antiémeute d'être calme et en contrôle en toute situation; les fusils à balles de plastique devraient être interdits. La SQ doit faire une réflexion sur ses comportements lors de cette manifestation-émeute, afin que plus jamais il n’y ait ce genre de blessures pouvant changer une vie ou causer la mort.
Ils ne doivent jamais oublier qu'ils doivent protéger tous les citoyens.
Lo x

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