Nicolas Sarkozy, un citoyen ordinaire qui, visiblement, n’échappera pas à la justice

Publié le 09 mai 2012 par Menye Alain

Mouammar Kadhafi et son bourreau

Non, Nicolas Sarkozy l’ancien président français ne sera pas un citoyen lambda. Néanmoins, il ne pourra échapper à la justice et les juges sont sur les starting-blocks, prêts à rugir une fois que le quidam aura perdu son immunité présidentielle. Il rendra certes le pouvoir le 15 mai, mais aura encore la possibilité de se soustraire aux convocations des juges puisque ce n’est que le 15 juin qu’il redeviendra un citoyen…normal. 

Ce qui est sûr, Nicolas Sarkozy a le pedigree judiciaire le plus consistant d’un président de la 5e République.  Pas moins de 4 juges seront au coeur de la prochaine mésaventure de ce fou à lier. Le juge bordelais Gentil qui gère le dossier Bettencourt, ainsi que le célèbre Renaud Van Ruymbeke, chargé d’instruire le volet financier de l’affaire de Karachi. C’est une évidence, Nicolas Sarkozy sera entendu. Mais, son inquiétude relève de la qualification des convocations auxquelles il aurait à répondre en qualité de témoin, sans doute,  de témoin assisté, probablement, voire de… mis en examen. Ce dernier est mon souhait. 

La photo en dessus de la UNE de Marianne date du mois d’août 2010. Ces derniers prévoyaient déjà ce qu’allait être la campagne électorale 2012 de Nicolas Sarkozy : nationalité, immigration, délinquance. Je lisais ce matin sur Twitter un tweet de Nadine Morano, sorte de réflexe pavlovien indiquant que l’hebdomadaire Marianne allait probablement mettre la clé sous la paillasson dans la mesure où, Nicolas Sarkozy, “son sujet principal” selon elle, ne sera plus à l’Elysée. C’est probablement mal connaître ce qui attend Nicolas Sarkozy quand il perdra son immunité présidentielle.

Accrochez-vous:

  1. Karachigate
  2. Bettencourt-Woerth-Sarkozy
  3. Financement campagne 2007 par Kadhafi
  4. Héritage Widelstein
  5. Île de la Jatte
  6. Affaire des “fadettes” des journalistes du journal Le Monde
  7. Sondages de l’Elysée

Il est évident que ça ne va pas être une partie de plaisir pour l’ancien président et ses amis dont certains sont déjà mis en examen dans ces différents dossiers. On ne boudera pas notre plaisir en voyant comment les juges d’instruction qu’il a voulu supprimer se délecteront. Mais, bénéficiant d’un sursis d’un mois supplémentaire, il faut surtout qu’il ne puisse se soustraire et fuir la France.