Deux expositions pour le prix d’une… vous en rêviez ? Non ? Tant pis, car c’est l’unique dessein de ce billet…
1. Gallen-Kallela, Musée d’Orsay.
Affiche de l’exposition Akseli Gallen-Kallela : une passion finlandaise, au musée d’Orsay jusqu’au 6 mai 2012.
Trop tard, oui, très probablement, pour vous parler de l’exposition Akseli Gallen-Kallela, qui se tenait au musée d’Orsay depuis le 7 février… et qui s’est achevée dimanche dernier.
Mais dois-je pour autant m’abstenir de tout « compte-rendu » ?
Des semaines durant je suis passée, fascinée, devant cette affiche dans le métro. Fascinée, tout autant qu’intriguée. Quel était donc cet artiste dont j’ignorais tout jusqu’au nom ? Artiste finlandais de surcroit… Il fallait donc que j’en aie le cœur net. Quelques jours avant qu’elle ne s’achève, je me ruais donc finalement à Orsay, pour une découverte absolument délicieuse.
Akseli Gallen-Kallela – Roses blanches, 1906
Dès l’entrée, dès la première salle, je suis conquise. Malgré les ricanements des visiteurs présents autour de moi, les critiques, les railleries, je fais abstraction et j’apprécie. J’ai été profondément marquée par l’expressivité des visages, la force des paysages, les fresques épiques… Gros coup de cœur, bien sûr, devant les œuvres symbolistes et le mobilier.
Akseli Gallen-Kallela – Ad Astra, 1907. Détail.
Il y avait longtemps qu’une exposition ne m’avait autant ravie… Puis c’était également l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le folklore et les légendes finlandaises. Joli moment.
Si vous ne l’avez vue, j’espère que ces quelques mots vous auront donné l’envie d’en voir plus !
2. Debussy, la musique et les arts, Orsay hors les murs, musée de l’Orangerie.
Affiche de l’exposition « Debussy la musique et les arts », présentée au musée de l’Orangerie jusqu’au 11 juin 2012.
Une exposition qui réunirait des œuvres de Vallotton, Munch, Redon, Delville, Rosetti, Vuillard, Degas, Claudel, Denis, Hiroshige, Hokusai, Turner, Lacombe, Monet, Manet, Klimt, Kupka, Kandinsky, Derain, j’en passe et des meilleurs… couplées à des documents originaux relatifs à L’après-midi d’un faune, Jeux, Pelléas et Mélisande. Tel événement existerait-il ? Tout ce que j’aime réuni en un seul lieu ?
Grâce à Claude Debussy, le rêve est devenu réalité. Amusant, d’autant lorsqu’on sait que ma vie est encore pour deux petits mois liée (de loin, mais tout de même !) à cet artiste de génie.
Un vrai régal.
Félix Vallotton – La Flûte, 1896 (planche n°2 d’une série d’estampes consacrées aux instruments de musique). BNF, département des estampes et de la photographie.
Debussy est l’est des artistes majeurs du tournant du XIXe siècle. Période prolifique en matière d’avant-gardes, l’œuvre de Debussy sera profondément influencée par cette créativité environnante à laquelle il est particulièrement sensible.
Délice que de revoir quelques estampes d’Edvard Munch, aperçues pour la première fois il y a déjà quelques années, à la Royal Academy de Londres… émotion toujours aussi vive devant le Parsifal d’Odilon Redon… fascination débordante devant le faune félin et sensuel (lubrique ?) interprété par Nijinski…
Adolf de Meyer – Quatre danseuses et Nijinski, 1914. Extrait de l’album.
Tout, dans cette exposition est venu faire écho en moi.
(Tout ? oui. Sauf peut-être un petit détail muséographique… assez gênant pour observer certaines œuvres. Celles-ci apparaissant derrière un mince filet noir. L’effet est joli sur l’ensemble de la pièce et du rendu général, mais vraiment déroutant, voire perturbant – selon moi.)
L’exposition est ouverte jusqu’au 11 juin 2012… je ne peux donc que vous conseiller d’y courir (si ces quelques évocations vous ont fait saliver).
Courez-y !