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Vous vous poursuivez sur les ondes d’un autre monde
Celui-là est bien étroit pour vous désormais
Il vous faut du sanglant et du sexe à tous les étages
De l’argent comme s’il en pleuvait
Des femmes qui fassent potiches dans vos réceptions mondaines
Et le peuple ébahi par la verroterie de vos vies
Ne rêve que de parvenir en votre béatitude
Vous êtes la représentation plastique d’un monde inexistant
Ce qui n’exclut que toutes et tous veuillent vous ressembler
*
Mes rideaux clos
Mes yeux ne voient que le ciel
Mes pas ne me mènent au dehors
Qu’en infime parcours
Contournant les foules
Si je pouvais même tirer ma révérence
Disparaître aux yeux de ce monde préfabriqué
Ce serait bénédiction
Tant à faire pour être sans même avoir
Tant à penser pour sentir un souffle de liberté
Tant à agir pour construire encore et toujours
*
Je ne suis pas de ce temps de vaines quêtes
De mensonges alignés pour trois sous d’obole
Mon escarcelle vide
Je n’ai que mots à offrir
En bouclier d’exactitude
Trois rêves à déposer
Sur des ailes matinales
Manosque, 2 mars 2012
© Xavier Lainé, mars 2012
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