Voilà, ça arrive, les soupirants se déclarent……….certains ont attendu qu'une année passe, d'autres pas!.
Au début, j'en ai pleuré de rage, d'incompréhension mais aujourd'hui, j'arrive à en sourire, à en rire même!
Sans me moquer nullement, ce n'est pas mon genre, mais en ne comprenant pas véritablement car ces personnes étaient pour la plupart des amis de longue date et à présent seuls aussi pour d'autres causes; certains couples sont fragiles et les séparations affluent de nos jours!
Ce qui me fait d'autant plus regretter mon Coeur d'Amour Michel et cette brutale séparation forcée par la maladie.
G. Sand disait “il n'y a qu'un seul bonheur dans la vie, aimer et être aimé” et là, je m'aperçois que la souffrance est bien différente d'un être à l'autre. Certains s'accomodent de l'absence, d'autres pas et tout ce que je sais, c'est que Michel m'est essentiel!
Nous nous aimions, remplis d'affinités, nous complétions, nous comprenions et goûtions ensemble les moments de la vie, avec beaucoup de tendresse. Pour ce qui me concerne, Michel est unique. J'ai reporté sur lui une affection intense. Il m'est, à cette heure, aucunement possible de pouvoir penser que je pourrais continuer ma route avec quiconque………..je ne suis pas prête!
Mon univers est réduit bien souvent à l'intolérable voyant mon bonheur disparu. Déchirement terrible et je me retrouve “bancale” sans lui.
Nous n'oublions rien de votre passé heureux; ceux que l'on a aimés ne souhaitent pas que l'on s'effondre après leur disparition mais que l'on réapprenne à vivre sans eux, avec bonheur et c'est ce que Michel m'a toujours dit et c'est pour cela qu'il aimait beaucoup le poème indien qui apparait au début de mon journal!
Ca paraît si facile à dire lorsque rien ne vient vous tourmenter, plus difficile à réaliser ensuite!
J'apprends petit à petit qu'aucune angoisse n'est là pour y demeurer; une tristesse profonde, une anxiété, une douleur, n'est compagne fidèle que parce qu'elle attend que nous lui trouvions remède………….J'essaye donc de traverser cette épreuve comme tant d'autres le font, avec une dignité passive.
Il n'empêche que d'aller me recueillir au Columbarium m'apaise énormément et que j'en reviens toujours les yeux rougis………je “haïs” de plus en plus cette maladie qui a emporté mon Amour……….plus le temps passe et plus je serre les dents pour paraître plus tolérante envers cette vie qui peut détruire tout en un souffle!
“La solitude, porte étroite comme on le dit, elle ne conduit pas au désert, comme on le croit”
livre d'or