Il existe 2 fraisiers sauvages fréquents dans la nature en France, Fragaria vesca et Fragaria moschata. Leurs fraises sont délicieuses, très parfumées mais non commercialisables car trop petites et trop fragiles. Mais quel goût et quel parfum ! Et tous deux forment d’excellents couvre-sol denses et efficaces.
L’espèce la plus fréquente dans la nature est Fragaria vesca, la fraise des bois. A Veneux et à Romilly elle est spontanée. A Romilly je favorise son installation comme couvre-sol en désherbant à la main puis quand le tapis est bien installé je me contente d’un fauchage au-dessus en laissant sur place les produits de coupe comme engrais. La production est importante au printemps mais continue plus faiblement jusqu’en septembre.
Je n’ai pas trouvé Fragaria moschata, le fraisier musqué, sur mon terrain mais il existe dans la région. J’ai planté une variété améliorée connue depuis des siècles, le fraisier ‘Capron Royal’. Dans la zone que je vous montre ici j’avais planté 3 pieds il y a 2 ans. Ils occupent maintenant de façon bien serrée environ 4m x 4m avec quelques échappés. Il n’est pas remontant et produit peu mais ses fraises ont un parfum exceptionnel et c’est un couvre-sol de premier choix qui s’étend tout seul. Une particularité de ce fraisier : il est hexaploïde, 42 chromosomes au lieu de 14 pour les autres fraisiers.
Il faut mentionner encore parmi les plantes indigènes le faux fraisier, Potentilla sterilis. Son feuillage ressemble beaucoup à celui du fraisier mais il est facile de dépister la fraude : la dent terminale d’un lobe est plus courte que les dents qui l’entoure ce qui donne une coupe carrée alors que chez Fragaria elle est plus longue. La floraison est plus précoce, dès février. Les fleurs sont petites, blanches, les pétales sont échancrés en forme de cœur. Le fruit est très petit, sec, non comestible.